Plusieurs constructeurs automobiles allemands, inquiets pour leurs berlines et leurs voitures de sport, se sont montrés confiants mardi à propos des discussions en cours à Bruxelles sur la future réglementation des émissions de CO2 pour les voitures neuves.

«La Commission européenne semble aller dans la direction» d'un traitement différencié des véhicules, s'est félicité Hans Demant, responsable de la marque Opel (propriété de l'américain General Motors), lors d'une conférence sur l'automobile organisée à Francfort (ouest).
 
Il semble qu'il va y avoir un règlement d'après la catégorie de poids, a également indiqué le responsable de la recherche et du développement de Daimler Thomas Weber au quotidien économique Handelsblatt daté de mercredi et organisateur de la manifestation.
 
La Commission européenne doit présenter le 19 décembre le détail des obligations que les constructeurs automobiles devront remplir pour parvenir à l'objectif que s'est fixée l'Union d'une limite d'émission de 120 grammes de CO2 par kilomètre en 2012 (contre environ 160 aujourd'hui).
 
Deux options s'offrent à elle: appliquer uniformément la mesure à tous les types de véhicules, ce qui pénaliserait de fait les grosses berlines, plus gourmandes en carburant que les petites citadines, ou décliner des objectifs ciblés en fonction du poids des véhicules, ce que veulent les Allemands.
 
La presse allemande du week-end affirmait déjà que la Commission européenne avait tranché en faveur d'un traitement différencié.
 
Mardi, la fédération allemande des constructeurs (VDA) a de nouveau vivement dénoncé les «dangers» de certains projets de réglementation des émissions de CO2 pour l'industrie automobile.
 
«La seule chose qui peut vraiment nous menacer, ce sont les mauvaises régulations politiques décidées à Bruxelles ou à Berlin», a ainsi lancé son président Matthias Wissmann.
 
«L'Allemagne a fait une proposition, la France une autre, qui est inacceptable, les discussions se poursuivent jusqu'avant Noël», a de son côté réagi le secrétaire d'État allemand à l'Environnement Matthias Machnig.    «Notre position est claire, nous l'avons défendue à Bruxelles: chaque voiture et chaque segment doit contribuer à réduire les émissions», a-t-il ajouté.