Après la présentation de sa luxueuse berline Phaeton en 2004, Volkswagen a continué à courtiser les gens riches et célèbres en lançant le Touareg.

Or, si la Phateon a été un flop, le Touareg a connu une belle carrière commerciale. Le simple fait de partager sa plateforme avec le Porsche Cayenne en dit long sur son comportement routier.

 

Capable d'en découdre avec un BMW X5 dans les virages sur asphalte, il s'avère aussi mordant qu'un Mercedes ML en terrain accidenté, grâce à son rouage intégral et à son différentiel central qui ajuste automatiquement la répartition du couple entre les essieux avant et arrière.

 

Qui plus est, la suspension pneumatique offerte en option permet d'augmenter la garde au sol jusqu'à 30cm, et de ramollir ou raffermir les amortisseurs pour une conduite plus sportive ou toute en douceur. Toutefois, ce gadget, qui sert essentiellement à impressionner vos passagers, coûte cher à réparer. Ainsi, une fois la garantie expirée, certains propriétaires ne s'amusent plus à faire varier la hauteur des suspensions de peur que le système flanche.

 

Si le pari de concevoir un VUS de luxe était osé pour Volkswagen, le constructeur allemand est allé encore plus loin en l'équipant d'un moteur V10 turbodiesel. Toutefois, comme la bête de 313 chevaux ne respectait pas certaines normes antipollution américaines, VW a dû l'écarter.

 

À vrai dire, compte tenu de sa très faible diffusion, le Touareg TDI est quasi inexistant sur le marché de l'occasion. Un V6 de 3,2 litres (220 chevaux) et un V8 de 4,2 litres (310 chevaux) étaient également au catalogue. Si le premier manquait de couple pour déplacer cette masse de plus de 2300 kilos, le V8 consommait trop. Le moteur offrant le meilleur rendement est assurément le V6 de 3,6 litres (280 chevaux), introduit en 2007.

 

Avec une carrosserie tout en rondeurs, l'allure du Touareg est plus proche d'un multisegment que d'un VUS. Toutefois, l'absence d'une troisième banquette et l'étroitesse de son coffre à bagages l'empêchent, à juste titre, d'être comparé aux récents Buick Enclave et Mazda CX-9 dont l'espace de chargement est environ 30% plus volumineux.

 

À l'intérieur, le Touareg joue la carte du luxe en mêlant harmonieusement le bois et l'aluminium. Toutefois, certains matériaux résistent mal à l'usure du temps (égratignures, craquements, etc). Parmi les autres points à faire vérifier le mauvais parallélisme des roues, la défaillance du système électronique servant à la gestion du moteur, de la boîte de vitesses, et du groupe électrique (glace et serrures), et l'armature des sièges avant.