Décidément, les rebondissements abondent aussi bien à l’écran qu’en coulisses pour Nuit blanche. Brigitte Lafleur remplacera Valérie Blais dans la suite du feuilleton, attendue sur Prime Video l’an prochain.
La nouvelle a été dévoilée mardi après-midi au lancement de programmation 2023-2024 du service de vidéo en continu d’Amazon.
En entrevue après l’évènement, le producteur exécutif de Nuit blanche, Charles Lafortune, a indiqué qu’un conflit d’horaire a empêché Valérie Blais de retrouver le reste de l’équipe. L’actrice campait Charlotte Hébert, la fille aînée de Loulou Hébert (France Castel), l’ex-mannequin et femme d’affaires au cœur de l’histoire de l’auteure Julie Hivon (Alertes, Au secours de Béatrice). Valérie Blais tourne actuellement dans l’adaptation cinématographique des Belles-sœurs. Les tournages de Nuit blanche battent aussi leur plein, sous la direction du réalisateur Julien Hurteau (Alertes, Les petits rois).
« Malheureusement, [Valérie Blais] a choisi Les belles-sœurs », a laissé tomber Charles Lafortune, qui occupe le poste de vice-président contenu et création chez Pixcom, la boîte de production derrière cette saga familiale aux accents de polar.
Les autres comédiens principaux de Nuit Blanche retrouveront leurs personnages respectifs, incluant Marilyse Bourke, Jean-Philippe Perras, Michel Rivard, Ron Lea, Iannicko N’Doua, Antoine Pilon et Rose-Marie Perreault.
Selon Charles Lafortune, l’arrivée de Brigitte Lafleur « fonctionne bien ». Quant à l’action des nouveaux épisodes, elle sera située au cœur des années 1980.
Il s’agit d’une énième péripétie dans l’histoire (au sens large) de Nuit blanche. En décembre 2021, Radio-Canada avait semé l’émoi chez 850 000 téléspectateurs en débranchant la série après une seule saison, et surtout, une finale riche en rebondissements qui laissait plusieurs questions sans réponses. En février dernier, La Presse révélait que Prime Video allait ressusciter ce soap de luxe, avec l’aide de Séries Plus, qui l’offrira en deuxième fenêtre de diffusion.
Encore du hockey
Nuit blanche marque la première incursion de Prime Video en fiction originale québécoise. Jusqu’ici, la plateforme américaine avait presque exclusivement misé sur l’humour pour rallier la belle province.
D’après la directrice de Prime Video Canada, Australie et Nouvelle-Zélande, Magda Grace, l’offre 2024 du service de vidéo montre la volonté d’Amazon de plaire au plus grand nombre de Québécois possible. Voilà notamment pourquoi il relaiera deux documentaires qui touchent notre sport national : le hockey. Le premier, Saving Sakic, s’intéressera à l’ancien joueur des Nordiques de Québec Joe Sakic. Intitulé Chosen One : Alexandre Daigle, le second promet de brosser un portrait intime de l’espoir au repêchage de 1993, qui n’aura finalement jamais enflammé la LNH.
Présent au dévoilement, Alexandre Daigle a indiqué qu’il s’était prêté au jeu des souvenirs avec beaucoup de plaisir, d’autant plus qu’il s’y est adonné avec son père, qui était « dans ses dernières années de vie ». « Ça a fait du bien », a mentionné l’ancien joueur des Sénateurs d’Ottawa, aujourd’hui âgé de 48 ans.
Prime Video relaiera également Elisabeth Rioux : sans filtre, une série documentaire sur l’entrepreneuse et créatrice de contenu québécoise qui devrait montrer l’envers du décor, ou plutôt tout ce qu’on trouve derrière ses poses sur Instagram. « Je ne suis pas juste une influenceuse », a déclaré la principale intéressée.
Ailleurs en fiction, l’arrivée d’une série américaine tournée au Québec et inspirée d’un fait divers local est également attendue avec impatience. Produite par l’actrice Jamie Lee Curtis, The Sticky revisitera le vol de sirop d’érable historique de 2012 à Saint-Louis-de-Blandford. Les premières minutes de cette grosse production ont été présentées aux médias, mais compte tenu d’un embargo strict, on doit garder le silence sur tout ce qu’on a observé.
Guillaume Cyr et Suzanne Clément, qui font partie des comédiens québécois figurant au générique de l’œuvre avec Mickaël Gouin, Guy Nadon, Jean-François Provençal et Marc Beaupré, ont parlé d’une série tournée en anglais, mais avec « beaucoup, beaucoup de saveur québécoise ». Quant à Jamie Lee Curtis, elle serait « extraordinaire » et « généreuse », selon Guillaume Cyr, qui l’a côtoyée durant une semaine au cours du tournage, le printemps dernier. « Elle payait des food trucks à l’équipe, elle était agréable avec tout le monde », a révélé le comédien.
LOL deux fois plutôt qu’une
Prime Video continuera d’exploiter la popularité des humoristes québécois pour tenter d’augmenter ses parts de marché au Canada français. Cet hiver, la plateforme proposera la deuxième saison de LOL : Qui rira le dernier ? Toujours pilotée par Patrick Huard, cette compétition de téléréalité mettra en vedette le groupe de personnalités comiques qu’on dévoilait la semaine dernière, soit Stéphane Rousseau, Philippe Laprise, Katherine Levac, Neev, Rosalie Vaillancourt, Mariana Mazza, Fabien Cloutier, Pier-Luc Funk, Tai TL et Roxane Bruneau.
Durant l’annonce, Patrick Huard a indiqué qu’une des forces de l’adaptation québécoise du concept d’origine japonaise était « l’incroyable camaraderie » entre ses participants. « On sent la complicité. Ça ajoute une couche », a signalé l’animateur du concours, où chaque concurrent essaie de faire rire les autres sans rire soi-même, sous peine d’être éliminé.
Magda Grace de Prime Video a noté, sans toutefois fournir de chiffres, que l’édition 2023 de LOL : Qui rira le dernier ? avait remporté « un immense succès » auprès d’« un public multigénérationnel », l’hiver dernier.
La troisième saison vient d’ailleurs d’être tournée.
Enfin, Prime Video poursuit son association avec Juste pour rire en présentant (dès aujourd’hui) L’ultime gala. Enregistrée l’été dernier, cette soirée spéciale visant à souligner le 40e anniversaire du festival montréalais réunissait les plus gros noms de l’humour, dont Martin Matte, Louis-José Houde et Yvon Deschamps. Devant les journalistes, ce dernier a souligné qu’il n’aurait pas voulu manquer ce rendez-vous.
« Je devais être présent. Je ne savais pas dans quel état je serais. Ça faisait longtemps que j’avais [fait de l’humour sur scène]. Mais j’ai pris le risque, et j’étais content. Parce que j’étais bon. Ça n’avait pas de bon sens ! », s’est exclamé le monument en riant.