Ahsoka Tano était l’apprentie, la padawan, d’Anakin Skywalker. Dans la série sur Disney+ qui porte son nom, Darth Vader n’est plus et l’Empire a été défait. Une sombre menace refait toutefois surface. L’ancienne Jedi et de vieux amis font à nouveau équipe afin de prévenir une autre guerre.

Née dans les séries animées

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Ahsoka Tano et Anakin Skywalker dans le film Star Wars : The Clone Wars

Même si vous connaissez bien les 11 longs métrages en prises de vues réelles de l’univers Star Wars, il est possible que vous ignoriez l’existence d’Ahsoka. Elle a été créée par George Lucas et Dave Filoni – le maître et son padawan – en 2008 pour le film d’animation Star Wars : The Clone Wars. Dans la chronologie, celui-ci se situe entre Attack of the Clones et Revenge of the Sith, les épisodes II et III. C’est donc en temps de guerre qu’Anakin Skywalker a pris une Togruta de 14 ans sous son aile. Les fans n’ont pas adopté le personnage d’emblée, critiquant son tempérament et son immaturité – c’est une ado, après tout… La native de la planète Shili est toutefois devenue de plus en plus populaire au fil des saisons de The Clone Wars, puis davantage dans la série Star Wars Rebels. Si vous avez le temps, visionnez les trois épisodes la mettant en vedette dans Tales of the Jedi.

L’équipage du Ghost

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Rex, Hera Syndulla, Sabine Wren, Kanan Jarrus, Ezra Bridger, Zeb Orrelios et Ahsoka dans Star Wars Rebels

Ahsoka est en quelque sorte la suite de Rebels, bien que les évènements que raconte la série se déroulent après ceux de la troisième saison de The Mandalorian, soit environ huit ans après la « mort » de l’empereur. Si, comme nous, vous n’avez pas vu la série en entier, prenez le temps de visionner une vidéo récapitulative sur YouTube – Erik Voss, de New Rockstars, en réalise d’excellentes. Résumons tout de même l’essentiel. Rebels commence alors que la République et l’Ordre Jedi ont été écrasés par l’Empire. L’alliance rebelle n’existe pas encore, mais de petits groupes s’unissent pour lutter contre le régime oppressif – comme on l’a vu dans la brillante série Andor. Le Jedi Kanan Jarrus, son apprenti Ezra Bridger, la pilote Hera Syndulla, son robot Chopper, la Mandalorienne Sabine Wren et le costaud Zeb Orrelios forment l’équipage du vaisseau spatial Ghost. Ils enchaînent les missions pour la rébellion et les rencontres avec de nouveaux et anciens personnages, dont Ahsoka. Ensemble, ils affrontent notamment les Inquisiteurs, Darth Vader et le grand amiral Thrawn.

De retour

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Le personnage de Thrawn (Lars Mikkelsen) a été créé par Timothy Zahn dans sa trilogie de romans Heir to the Empire.

À la fin de la quatrième saison, Ezra et Thrawn disparaissent dans les « régions inconnues » situées à l’extérieur de la galaxie dans laquelle Star Wars se déroule principalement. Il existe toutefois une carte indiquant le chemin pour s’y rendre. Ahsoka commence alors que des disciples de Thrawn toujours loyaux à l’Empire et des alliés de la Nouvelle République recherchent simultanément cette carte. Ahsoka, incarnée par Rosario Dawson comme dans The Mandalorian et The Book of Boba Fett, retrouve ainsi Hera (Mary Elizabeth Winstead), qui est maintenant générale, et Sabine (Natasha Liu Bordizzo), qui espère revoir son grand ami Ezra. Un ancien Jedi nommé Baylan Skoll (le regretté Ray Stevenson), son apprentie Shin Hatin (Ivanna Sakhno) et de nombreux robots assassins leur font toutefois la vie dure. On ne divulgâche rien en écrivant que Lars Mikkelsen reprend le rôle de Thrawn, à qui il prêtait sa voix dans Rebels.

Notre avis

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Hera (Mary Elizabeth Winstead), Huyang (la voix de David Tennant) et Ahsoka (Rosario Dawson)

D’entrée de jeu, mentionnons que la façon dont Dave Filoni raconte Star Wars nous ennuie un peu. Ce n’est pas mauvais, mais ça manque d’âme. Grand amateur de la trilogie des années 2000, le cinéaste lui fait constamment référence. À nos yeux, ça se traduit par des personnages froids, des dialogues creux et une absence d’émotions qui vont au-delà de l’amour et de la haine. Les deux premiers épisodes d’Ahsoka sont une autre démonstration de ces impressions. Les conversations ne servent qu’à expliquer les enjeux. Des personnages qui réfléchissent longuement en silence n’ont pas plus de profondeur. Les performances sont justes, mais il n’y a que celle de Lars Mikkelsen qui pourrait nous renverser. Les scènes d’action, les combats et les effets visuels sont toutefois fantastiques. La musique de Kevin Kliner ainsi que la direction photo d’Eric Steelberg et de Quyen Tran sont aussi remarquables. Le scénario a un bon potentiel et devrait nous tenir en haleine pendant huit épisodes, mais espérons que le rythme s’accélère.

Sur Disney+, dès mardi, 21 h