(New York) Les cours du pétrole se sont repliés, lundi, après plusieurs séances de hausse consécutives, sur un marché marqué par des repositionnements et quelques prises de bénéfices, faute de développement nouveau au Moyen-Orient.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juin, a reculé de 0,96 %, pour clôturer à 90,38 dollars.

Quant au West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en mai, il a cédé 0,55 %, à 86,43 dollars. Le WTI restait sur six séances positives d’affilée.

Pour Sophie Lund-Yates, analyste d’Hargreaves Lansdown, cette contraction intervient « après qu’Israël a retiré davantage de troupes du sud de Gaza », dimanche.

Le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a néanmoins déclaré qu’une date avait été fixée pour une offensive sur la ville de Rafah, considérée par l’État hébreu comme l’un des derniers bastions du Hamas dans la bande de Gaza.

Lundi, une source au sein du mouvement islamiste palestinien a indiqué que le Hamas étudiait une proposition de trêve en trois étapes, qui prévoit notamment la libération d’otages israéliens et de Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes.

« On ne peut pas se relâcher, parce qu’il n’y a pas encore eu de riposte iranienne [à la frappe sur l’annexe de l’ambassade d’Iran à Damas], mais on sait que cela va arriver », a commenté Stephen Schork, analyste de Schork Group.

« Il y a eu beaucoup d’achats jeudi et vendredi, parce que personne ne voulait se retrouver exposé avant le week-end », a-t-il expliqué. « Mais c’est un marché qui est animé par les gros titres. Et comme nous n’en avons pas eu, il se replie. »

« Il y a un peu de prises de bénéfices, mais plus généralement des ajustements de portefeuilles », a poursuivi Stephen Schork. « Les gens sont allés un peu trop loin et remettent de l’ordre dans leurs positions. »

« Sans poursuite de l’escalade au Moyent-Orient, les cours du brut pourraient approcher de leur pic », a estimé, dans une note, Daniel Ghali, analyste de TD Securites.

De leur côté, dans une note, les analystes de JPMorgan ont écarté le scénario d’un baril de Brent à 100 dollars cette année.

« Nous partons du principe que l’OPEP+ (Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés de l’accord OPEP+) ne va pas pousser les prix à des niveaux extrêmes, parce que la crise de 2022 a montré que cela détruisait de la demande pour eux en accélérant l’offre hors OPEP et les alternatives au pétrole », ont-ils écrit.