(New York) Les Bourses occidentales ont retrouvé des eaux calmes, lundi, après une semaine agitée, sur un marché qui commence à manquer d’opérateurs à l’approche des fêtes de fin d’année.

Parmi les Bourses européennes, Paris a cédé 0,37 %, Francfort 0,60 % et Milan 0,44 %. Londres a avancé de 0,50 %, tirée par les valeurs pétrolières.

À Wall Street, le Dow Jones a fini à l’équilibre, l’indice NASDAQ a ramené 0,61 % et l’indice élargi S&P 500 a pris 0,45 %.

Le marché obligataire a réagi, sans ferveur, aux propos du président de l’antenne de la banque centrale américaine (Fed) à Chicago, Austan Goolsbee, qui a affirmé que les membres de la Fed ne discutaient pas encore de baisses de taux pour l’instant.

Mercredi, le président de la Fed, Jerome Powell, avait pourtant dit le contraire.

Le rendement des emprunts d’État américains à 10 ans ressortait à 3,94 %, contre 3,91 % vendredi, en clôture.

« Le début de la semaine n’a pas été des plus palpitants, mais il fallait s’y attendre compte tenu du nombre d’évènements majeurs survenus au cours des dernières séances et de l’absence d’éléments significatifs aujourd’hui », commente Craig Erlam, analyste d’Oanda.  

Les marchés ont largement réagi la semaine passée aux annonces de banques centrales, notamment la Réserve fédérale américaine, dont les membres ont discuté d’un calendrier de baisse des taux d’intérêt directeurs.

« On est arrivé dans la période où il est assez tentant de prendre ses bénéfices, après » la forte hausse des actions « depuis un mois et demi et avant la fin d’année », observe Alexandre Neuvy, directeur de la gestion privée chez Amplegest.

Alerte noire en mer Rouge

Ces dernières semaines, les rebelles yéménites, proches de l’Iran, ont multiplié les attaques près du détroit stratégique de Bab al-Mandeb, qui sépare la péninsule arabique de l’Afrique.

Les prix du pétrole ont grimpé, poussés par les inquiétudes sur des difficultés d’approvisionnement par cette route commerciale, après que plusieurs géants du transport maritime mondial ont annoncé que leurs navires éviteraient la mer Rouge.  

Après le danois Maersk (+3,09 % à Copenhague), l’allemand Hapag-Lloyd (+8,82 % à Francfort), le français CMA CGM et l’italo-suisse MSC, c’est le taïwanais Evergreen qui a annoncé lundi suspendre la traversée de la mer Rouge, dernière grande compagnie maritime à prendre une telle décision.  

Le géant britannique des hydrocarbures BP (+1,66 % à Londres) a aussi décrété de même.  

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en février a pris 1,82 %, pour clôturer à 77,95 dollars.

Son équivalent américain, le West Texas Intermediate (WTI), avec échéance en janvier, a lui gagné 1,45 %, à 72,47 dollars.

Les valeurs pétrolières ont suivi la tendance des cours de l’hydrocarbure : Shell a avancé de 1,36 % à Londres, TotalEnergies de 1,17 % à Paris, Eni de 1,28 % à Milan, Equinor de 2,65 % à Oslo et ExxonMobil de 0,74 % à New York.

L’auto allemande cale 

À Francfort, Volkswagen (-1,00 %), Mercedes (-1,29 %) et BMW (-1,98 %) ont reculé après que le gouvernement allemand a décidé de mettre brusquement fin aux aides à l’achat de voitures électriques, pour cause de contrainte budgétaire.

Du côté des devises et du bitcoin

Sur le marché des changes, le yen reculait face à la plupart des devises, à la veille d’une décision de politique monétaire de la Banque du Japon (BoJ). Vers 16 h 15 (heure de l’Est), la monnaie nippone perdait 0,55 % à 142,93 yens pour un dollar.  

La Bourse de Tokyo a fini en baisse de 0,64 %.

Le yen est lesté par la politique monétaire « ultra-accommodante » de la BoJ, à contre-courant des autres banques centrales et les investisseurs attendent des signes d’un changement de direction.  

« Il n’y a qu’une faible probabilité que la BoJ sorte du terrain des taux négatifs cette semaine », a cependant estimé lundi Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote.

Quant à l’euro, il montait de 0,22 % à 1,0920 dollar pour un euro.  

Le bitcoin progressait de 1,01 %, à 42 372 dollars.