Chaque dimanche, nous braquons les projecteurs sur des éléments de l’actualité financière et boursière qui peuvent être utiles à l’investisseur, mais qui pourraient être passés sous le radar

La société biopharmaceutique montréalaise Theratechnologies est la grande gagnante de novembre dans le Québec inc. à la Bourse de Toronto.

L’action de Theratechnologies s’est appréciée de 65 % au cours du mois. Les titres de Nuvei (+ 44 %), Aya (+ 33 %), Reitmans (+ 33 %), Lightspeed (+ 26 %), Stingray (+ 25 %) et Gildan (+ 25 %) ont aussi connu un fort mois.  

À l’opposé, le titre d’Alithya est le grand perdant québécois à Toronto avec un repli de 22 % en novembre. D-Box (- 15 %), Supremex (- 14 %), NanoXplore (- 14 %), TVA (- 12 %), Marché Goodfood (- 11 %) et BRP (- 11 %) ont aussi traversé un mois difficile en Bourse.

Le repli de plus de 20 % de CAE cet automne est une occasion à saisir, selon l’analyste Konark Gupta, de la Scotia. Il suggère littéralement de « reculer le camion » pour le remplir d’actions du spécialiste montréalais de la formation de pilotes de ligne. À son avis, l’évaluation n’a aucun sens. « Le marché attribue une valeur nulle au secteur de la défense tout en sous-évaluant le secteur civil », soutient-il dans une note envoyée à ses clients jeudi.

Il affirme que l’action a notamment reculé en raison d’un retard de deux à quatre trimestres dans le rétablissement des marges du secteur de la défense et, plus récemment, en raison de préoccupations concernant la demande et les marges du secteur civil à la lumière des problèmes liés à un moteur de Pratt & Whitney. CAE pâtit, selon lui, du fait de ne pas avoir un comparable direct, les concurrents les plus proches étant Boeing et Lockheed Martin.

Tecsys a gagné un nouvel adepte en début de semaine et continue de faire l’unanimité sur Bay Street. L’analyste Amr Ezzat, chez Echelon, vient de lancer sa couverture du fournisseur montréalais de logiciels de gestion de la chaîne d’approvisionnement en recommandant l’achat de l’action. La dynamique entourant les ventes et les bénéfices est sous-estimée, selon lui. Il fixe sa cible sur 12 mois à 45 $, l’équivalent d’un rendement de près de 50 % par rapport au cours actuel. Ils sont dorénavant cinq analystes à suivre Tecsys et suggèrent tous l’achat.

Un analyste s’étonne des promotions des Fêtes offertes par BCE, Rogers et Telus. « Ce que nous voyons en ce moment doit clairement être catégorisé comme une guerre de prix », souligne Vince Valentini, de la TD, dans une note publiée mardi.

« J’ai du mal à comprendre pourquoi les opérateurs sont si agressifs avec leurs forfaits mensuels. Ils doivent percevoir des signaux indiquant que la rentabilité peut encore être possible à ces prix. » Du point de vue financier, il dit espérer que le comportement observé soit de courte durée. Il note que les diverses promotions en magasin et en ligne lors du week-end du Vendredi fou ont révélé de nombreux rabais « agressifs ».

« Comme si des forfaits à 34 $ par mois pour un volume de données raisonnablement important ne suffisaient pas, nous voyons maintenant les trois principales marques d’accompagnement (Koodo, Fido et Virgin) proposer des plans inférieurs à 30 $ par mois. Koodo a notamment proposé 29 $ par mois de manière permanente, tandis que Fido et Virgin sont descendus jusqu’à 24 $ et 25 $ pour 10 mois. »

Le CN a perdu l’appui de la Deutsche Bank en début de semaine. L’analyste Amit Mehrotra a retiré sa recommandation d’achat sur le titre du transporteur ferroviaire montréalais ainsi que celle qu’il avait sur le titre du CP.

Cogeco Communications a déboursé 190 millions pour acquérir 99 licences de spectre au cours des enchères de la bande de 3800 MHz qui se sont étirées du 24 octobre au 24 novembre. L’entreprise québécoise fait ainsi un pas de plus vers son entrée dans le marché du sans-fil au pays. Un déploiement dans le sans-fil par Cogeco passe par un accord commercial avec un grand opérateur à la suite de négociations ou d’un processus d’arbitrage.

Si Cogeco a dépensé sensiblement la somme que les analystes anticipaient, Québecor a dépensé beaucoup moins que prévu. Vidéotron a payé 299 millions alors que la Financière Banque Nationale, par exemple, s’attendait à voir Vidéotron dépenser 770 millions. BCE a déboursé 518 millions, Rogers 475 millions et Telus 620 millions. Les observateurs pensaient que les opérateurs pourraient dépenser davantage.

Disciplinés, les opérateurs sortent des enchères avec une hausse marginale de leur niveau d’endettement dans un contexte où le coût du capital est plus élevé.

Les titres québécois de Tecsys et OpSens ont touché cette semaine un sommet des 52 dernières semaines à la Bourse de Toronto.

En revanche, ceux de BRP, Lion, Marché Goodfood, Saputo, Metro, GDI, Supremex, NanoXplore, Groupe TVA et Alithya ont tous glissé cette semaine à un plancher des 52 dernières semaines.