En mai dernier, les titres des banques canadiennes reculaient de façon significative alors que les perspectives de ralentissement économique laissaient craindre une détérioration de la rentabilité de leurs opérations. Les dernières informations provenant du Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF) pour le mois de mai indiquent toutefois une situation plus rassurante, ce qui justifie probablement la remontée de ces titres au cours des six dernières semaines.

Durant ce mois, la croissance des prêts a été d’environ 11 % comparativement à l’année précédente. Les prêts commerciaux et aux gouvernements ont profité d’une solide demande et ont augmenté de 17 % durant le mois. Les prêts immobiliers garantis continuaient de faiblir, mais faisaient preuve toutefois de résilience avec une croissance d’environ 6 %. La croissance de l’ensemble des prêts aux consommateurs atteignait environ 7 %. Les banques canadiennes clôtureront leur troisième trimestre le 31 juillet, et les résultats seront divulgués à la fin du mois d’août.

Le taux d’inflation au Canada est tombé à 2,8 % en juin, mais cela ne semble pas ébranler la Banque du Canada dans sa conviction qu’elle doit continuer d’être alerte tant que l’inflation n’atteindra pas de façon définitive le niveau de 2 % qui constitue son objectif à long terme. Selon les économistes de la Financière Banque Nationale, l’insistance du gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, sur les risques toujours présents de hausse de l’inflation implique qu’on ne peut pas exclure une autre hausse de taux à court terme. À la suite d’une 10hausse de taux le 12 juillet, le taux directeur de la Banque du Canada est maintenant de 5 %.

Peut-être parce qu’elle avait été en quelque sorte télégraphiée par la direction de l’entreprise, l’annonce d’un financement de plus de 140 millions US auprès de cinq groupes d’investisseurs québécois par Lion Électrique a été favorablement reçue par les investisseurs en Bourse, et ce, malgré un effet de dilution de l’ordre de 40 % que les détenteurs auront à subir. Il faut croire que ce qui importe pour l’instant pour les investisseurs est la survie de l’entreprise de Saint-Jérôme, et ce, grâce à un accès suffisant au financement nécessaire à son développement. Mais il s’agit aussi d’une marque de confiance de la part des cinq groupes qui ont participé au financement, soit Investissement Québec, le Fonds de solidarité FTQ, Fondaction, la Fondation Mirella et Lino Saputo, et le Group Mach.

Un mauvais jeudi pour Tesla et Netflix. Les résultats trimestriels de ces deux sociétés parmi les plus populaires auprès des investisseurs jusqu’à présent cette année ont certes déçu alors que la baisse de revenus par abonné a plombé Netflix et que Tesla ratait les attentes quant à sa profitabilité. Les deux titres ont subi un recul de plus de 10 % à la suite de ces résultats. Rappelons que ces titres n’avaient certainement pas été étrangers à la surperformance du NASDAQ, en hausse de 34 % depuis le début de l’année comparativement à une hausse de 17 % pour le S&P 500. Serait-ce qu’un changement de préférence de la part des investisseurs pourrait maintenant s’installer ?

Dollarama s’est à nouveau retrouvée dans l’actualité, la semaine dernière, alors que le bruit courait que ses dirigeants examinaient la possibilité d’acquérir la société australienne The Reject Shop, détaillant à prix réduits possédant 376 magasins. Selon Vishal Shreedhar, analyste à la Financière Banque Nationale, il n’est que naturel que le détaillant québécois soit approché par plusieurs entreprises pour une possible acquisition, étant donné qu’elle est une société solidement capitalisée. Cela dit, bien que des acquisitions demeurent toujours possibles, l’analyste croit qu’il ne s’agit pas nécessairement de la stratégie de Dollarama. Il n’en croit pas moins que des acquisitions devraient être sérieusement considérées par les dirigeants. Compte tenu des succès du détaillant québécois au Canada et dans certaines régions d’Amérique latine, les investisseurs lui accorderaient volontiers la latitude d’explorer de nouveaux marchés et d’exporter son modèle d’affaires à d’autres pays, selon lui.

Parmi les titres canadiens à leur sommet de 52 semaines, notons entre autres SNC-Lavalin, Molson Coors, Financière Sun Life, Onex Corp. et Groupe TMX. Et parmi ceux ayant touché un creux de 52 semaines, Neighbourly Pharmacy et Theratechnologies inc.