Chaque dimanche, nous braquons les projecteurs sur des éléments de l’actualité financière et boursière qui peuvent être utiles à l’investisseur, mais qui pourraient être passés sous le radar.

Le producteur montréalais de matériaux technologiques 5N Plus participe à sa façon à une mission sur Jupiter.

La direction de ce spécialiste des semiconducteurs a annoncé vendredi que sa filiale Azur avait fourni des cellules solaires pour les panneaux de la sonde Juice, de l’Agence spatiale européenne, en mission d’exploration des lunes glacées de Jupiter.

La direction de 5N Plus évalue que ce projet lui rapporte environ 7 millions CAN.

La relance du titre de Cogeco Communications nécessitera probablement des éclaircissements entourant les dépenses liées à une éventuelle percée dans le sans-fil par l’entremise d’un accord d’opérateur de réseau mobile virtuel, mais aussi au sujet de ce que Rogers entend faire de ses actions de l’entreprise québécoise. Dans les deux cas, l’analyste Vince Valentini, de la TD, pense que les craintes sont exagérées. Rogers contrôle 37 % des actions de Cogeco Communications et 43 % de celles de la maison mère Cogeco.

L’annonce en début de semaine de l’achat du producteur de cannabis de Gatineau Hexo par son concurrent Tilray laisse des observateurs songeurs. Le résultat est difficile à juger, selon l’analyste Frederico Gomes, de la firme ATB Capital Markets. S’il voit le potentiel de synergies à réaliser et convient qu’Hexo détient un actif précieux en Redecan (une acquisition réalisée en 2021), il estime que la valeur attribuée à Hexo est possiblement trop généreuse. Il souligne aussi qu’Hexo a perdu des parts de marché et, historiquement, les tentatives d’acquisition de parts de marché dans l’industrie canadienne du cannabis ont échoué.

« Le succès de la transaction dépendra de la capacité de Tilray à éviter l’érosion des parts de marché dans un secteur qui reste fragmenté et excessivement concurrentiel », dit-il.

La combinaison d’un risque réglementaire accru et d’un changement dans la structure du marché à la suite de la transaction Rogers-Shaw-Québecor risque de mener à une pression accrue sur les prix dans le secteur des télécommunications au pays. En conséquence, l’analyste Maher Yaghi, de la Scotia, a retiré lundi sa recommandation d’achat sur le titre de l’entreprise montréalaise BCE. Ils ne sont maintenant plus que 4 analystes sur 18 à proposer l’achat du titre de BCE.

Le franchiseur montréalais MTY gagnerait à présenter un plan clair de rachat d’actions de manière cohérente trimestre après trimestre et à présenter un programme d’investissement en capital contenant des objectifs précis d’ouvertures nettes d’établissements et de croissance organique des ventes, selon Michael Glen, de la firme Raymond James.

« En ce qui concerne le deuxième point, la direction s’est seulement engagée à améliorer globalement les fermetures nettes de magasins en 2023, notant des retards persistants dans l’acquisition de permis et la réalisation d’inspections finales dans certaines zones. Nous pensons qu’un objectif explicite offrirait aux investisseurs une mesure de référence », souligne l’analyste.

Sur Bay Street, seulement deux analystes sur sept recommandent l’achat du titre.

L’arrivée prochaine chez Air Canada d’un ancien dirigeant de Bombardier est perçue d’un bon œil par l’analyste Kevin Chiang, de la CIBC. Il ne prévoit pas de changement à la stratégie d’allocation des capitaux après l’annonce, mardi, du départ à la retraite du chef des affaires financières d’Air Canada, Amos Kazzaz. Son successeur John Di Bert connaît bien le domaine de l’aviation pour avoir travaillé chez Bombardier de 2015 à 2020. Puisque John Di Bert se joindra à Air Canada au début mai mais n’entrera officiellement en poste qu’après le départ d’Amos Kazzaz au début juillet, Kevin Chiang s’attend à une transition harmonieuse.

Le gestionnaire d’actifs Mirabaud surpondère à nouveau les titres des grandes entreprises de technologies, notant que les bénéfices relatifs anticipés s’améliorent à nouveau. Dans un environnement de croissance « qui restera faible dans les prochains trimestres », la firme réduit son exposition aux banques américaines, disant craindre que les banques régionales ne soient examinées de près par le régulateur et ne doivent se soumettre aux mêmes exigences que les grandes banques. L’exposition au secteur immobilier américain, qui souffrira de la réduction des volumes de prêts, est également abaissée, est-il précisé dans la lettre mensuelle de la firme.

Les titres québécois de Québecor et CGI ont atteint cette semaine un nouveau sommet des 52 dernières à la Bourse de Toronto. En revanche, ceux de Dorel, Lion et Taiga ont touché cette semaine un plancher des 52 dernières semaines.