(New York) Le pétrole a conclu en baisse lundi, au cours de faibles échanges alors que Londres restait fermée pour le lundi de Pâques, les investisseurs restant soucieux sur l’avenir de la demande.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin a cédé 1,10 % à 84,18 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en mai, a reculé de 1,18 % à 79,74 dollars.

Le Brent comme le WTI, en progrès depuis trois semaines, avaient affiché une hausse hebdomadaire de plus de 6 % la semaine dernière après l’annonce par l’Arabie saoudite et ses alliés dans l’OPEP+ d’une réduction de la production de brut de plus d’un million de barils par jour à partir de mai.

Outre ce repli sur des prises de profits, les courtiers restaient prudents « cherchant plus de clarté sur les perspectives de croissance mondiale » et donc de la demande d’or noir, soulignait Edward Moya d’Oanda.

Le rapport américain sur l’emploi publié vendredi a montré un marché du travail encore solide, qui pourrait inviter la Réserve fédérale (Fed) à relever encore une fois les taux d’intérêt, un geste qui pourrait faire ralentir l’économie.

Un rebond du billet vert, qui gagnait plus de 1 % selon le Dollar Index, constituait également un facteur supplémentaire pour expliquer le repli des cours du baril, alors que le pétrole se négocie en dollar.   

Pour Edward Oanda, les indicateurs américains de la semaine, à savoir notamment l’indice des prix à la consommation, les ventes au détail et la confiance des consommateurs, pourraient donner des indices sur l’évolution de la demande de brut.

Sur le plan géopolitique, le surcroît de tensions entre la Chine et les États-Unis n’encourageait pas le moral des investisseurs.

Au cours du week-end, la Chine a lancé des exercices militaires d’encerclement de Taïwan tandis qu’un destroyer américain a mené lundi une « opération de liberté de navigation » dans un secteur de mer de Chine méridionale revendiqué par Pékin.