(New York) Les prix du pétrole, en hausse en première partie de séance, se sont finalement repliés vendredi, les investisseurs étant tentés de prendre leurs profits à l’approche de la fin janvier qui a été un bon mois pour les cours du brut.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars a cédé 0,92 % à 86,66 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison le même mois, a reculé de 1,64 % à 79,68 dollars.

Durant la semaine, les prix du brut avaient été soutenus notamment par un bon chiffre de la croissance du PIB américain, qui s’est élevée à 2,9 % au quatrième trimestre en rythme annualisé.

« La publication du PIB américain n’a pas déçu », a affirmé Stephen Brennock, de chez PVM Energy.

La santé de la première économie mondiale influence directement la demande en brut puisque les États-Unis sont les premiers consommateurs mondiaux d’or noir.

Mais alors que le mois s’achève mercredi prochain, « les fonds d’investissement sur les matières premières ont décidé de prendre leurs profits avant le week-end au lieu d’attendre la dernière minute et les évènements incertains de la semaine prochaine », a expliqué Phil Flynn de Price Futures Group.

Sur la semaine, les cours du Brent et du WTI texan ont conclu respectivement en retrait de 1,10 % et de 2 %.

L’analyste rappelait « les gros sujets qui vont créer des incertitudes pour le marché » la semaine prochaine, à savoir la décision monétaire de la banque centrale américaine (Fed) mercredi 1er février, la réunion du Comité ministériel de l’OPEP+ (JMMC) le même jour et l’entrée en vigueur de nouvelles sanctions à l’encontre de la Russie le 5 février.

Moscou, pour sa part, interdit à partir du 1er février la vente de son pétrole aux pays utilisant le prix plafond imposé par l’UE et le G7 notamment.

« Pour la Fed, le marché escompte une hausse des taux ralentie à un quart de point de pourcentage, mais les investisseurs restent inquiets quant au message qui va accompagner la décision et quant aux prochains relèvements des taux », a ajouté Phil Flynn.

Le courtier estime toutefois que globalement « les fondamentaux du marché du pétrole sont plutôt orientés à la hausse ».

En parallèle, la réouverture de la Chine alimente toujours la croissance de la demande de pétrole, même si le pays fait encore face à une vague importante de contamination à la COVID-19.

Côté offre, les analystes de DNB prévoient une diminution de la production russe « au cours des prochains mois en raison de la baisse de la production des raffineries nationales une fois que l’embargo de l’UE et le plafonnement des prix du G7 sur les produits pétroliers russes entreront en vigueur » le 5 février prochain.