(Paris) Les marchés boursiers se sont repris vendredi après leur coup d’arrêt de la veille, gagnés par un léger optimisme, notamment sur le secteur technologique, malgré les craintes de récession, en attendant une semaine chargée.

Les places européennes ont fini la semaine sur une note positive : le CAC 40 a pris 0,63 % à Paris et le Dax à Francfort 0,76 %, tandis que Londres a avancé de 0,30 %. L’indice vedette de la Bourse de Milan a fini en hausse de 0,70 %.

L’indice européen élargi Stoxx 600 a pris 0,37 % pour finir stable (-0,09 %) sur la semaine.

Wall Street a accéléré en fin de séance, portée par les valeurs technologiques, mais aussi par une modération du ton de certains membres de la Fed sur les taux d’intérêt : le NASDAQ a gagné 2,66 %, soutenu par de bons résultats de Netflix, et l’indice élargi S&P 500 1,89 %. Le Dow Jones a pris 1,00 %.

Les indices boursiers avaient subi un coup d’arrêt jeudi après leur progression considérable de début d’année, pétris de doutes quant aux anticipations de modération des hausses de taux d’intérêt et préoccupés par des risques de récession.

Pour l’Europe, « aujourd’hui est une séance d’équilibre avant des publications de résultats d’entreprises très attendus » la semaine prochaine, expliqué à l’AFP Christopher Lhuillier, responsable du conseil expert chez Milleis.

Des indicateurs macroéconomiques viendront également alimenter les séances avec, dès lundi, la confiance des ménages de janvier en zone euro avant les estimations des indicateurs avancés PMI mardi et la première estimation du Produit intérieur brut du quatrième trimestre aux États-Unis jeudi. Les dépenses des ménages américains pour décembre seront aussi connues vendredi, ainsi que l’indice d’inflation PCE, mesure préférée de la Fed.

À Wall Street, les opérateurs ont été rassérénés par les propos d’un gouverneur de la Fed, Chirstopher Waller, qui a pris position pour un relèvement plus modeste de 25 points de base des taux d’intérêt.

Les investisseurs ont bien accueilli « cette modération du ton des responsables de la Fed », a commenté pour l’AFP Art Hogan de B. Riley Wealth Management.

Coup de projecteur sur Netflix

Netflix s’est envolé de 8,46 % après ses résultats publiés jeudi, au cours desquels la plateforme de vidéos a annoncé une hausse de ses abonnés, à 230,75 millions. Le fondateur de la société, Reed Hastings, s’est par ailleurs mis un peu en retrait, cédant sa place de co-directeur général.

À 342 dollars, l’action reste en baisse de presque 50 % depuis son plus haut en novembre 2021. Elle a toutefois plus que doublé depuis son plongeon à 166 dollars en mai 2022, le groupe californien ayant pris l’année dernière des mesures pour générer de nouvelles sources de revenus, comme un nouvel abonnement moins cher, avec publicité.

12 000 postes supprimés chez Alphabet

Après Amazon, Meta et Microsoft, c’est au tour d’Alphabet, la maison mère de Google, d’annoncer un plan social de grande envergure avec la suppression d’environ 12 000 postes dans le monde, soit 6 % de ses effectifs totaux. L’action a gagné 5,72 %.

Trou d’air pour Ørsted

Le groupe énergétique danois a dévoilé jeudi des résultats préliminaires, avec un bénéfice d’exploitation, hors nouveaux partenariats, de 21,1 milliards de couronnes (2,8 milliards d’euros), en bas de sa fourchette de prévisions.

L’entreprise a intégré dans ses comptes une charge comptable de 2,5 milliards de couronnes sur le chantier d’un parc d’éoliennes aux États-Unis en raison de la forte inflation, et a souffert de retards sur d’autres projets. L’action a lâché 8,70 % à 608,50 à Copenhague.

Du côté des devises et du pétrole

Le yen s’enfonçait après la publication des dernières données sur l’inflation au Japon, qui se situe désormais à un nouveau record depuis 41 ans.

Vers 17 h (heure de l’Est), le yen cédait 0,91 % à 129,60 yens pour un dollar et 1,12 % à 140,68 yens pour un euro.

Côté pétrole, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars s’est apprécié de 1,70 %, pour clôturer à 87,63 dollars.

Quant au baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en février, dont c’était le dernier jour de cotation, il a gagné 1,21 %, à 81,31 dollars, son plus haut niveau en clôture depuis deux mois.