Chaque dimanche, nous braquons les projecteurs sur des éléments de l’actualité financière et boursière qui peuvent être utiles à l’investisseur, mais qui pourraient être passés sous le radar

La CIBC a publié cette semaine la courte liste de ses titres préférés pour la prochaine année au pays.

Seulement trois titres québécois se retrouvent sur cette liste d’une trentaine de suggestions : Boralex, Couche-Tard et GDI.

Le titre de Dollarama est maintenant en hausse de 30 % cette année alors que le principal indice de la Bourse de Toronto affiche un recul. Des investisseurs pourraient choisir de vendre leurs actions du détaillant montréalais pour investir ailleurs en 2023 lorsqu’un mouvement de rotation de secteurs s’enclenchera, croit l’analyste Martin Landry, chez Stifel GMP. « Je ne vois pas cela se produire à court terme, mais les probabilités d’assister à ce scénario risquent d’augmenter plus l’année avancera. »

La forte volatilité de l’action de Marché Goodfood depuis le début du mois démontre à quel point il est difficile de bien calculer la valeur du fournisseur montréalais de repas prêts à cuisiner. Cette poussée rappelle aussi aux spéculateurs qu’au début de la pandémie, plusieurs observateurs voyaient Goodfood comme une cible d’acquisition pour une entreprise aux activités similaires, un grand épicier, ou même une firme privée d’investissement.

Une administratrice de BCE vient d’acheter pour près de 225 000 $ d’actions de l’entreprise montréalaise de télécommunications. Jennifer Tory a acheté lundi un bloc de 3500 actions. Elle est membre du conseil d’administration de BCE depuis avril 2021.

La TD a lancé en début de semaine sa couverture officielle de GDI sans suggérer l’achat de l’action de l’entreprise montréalaise spécialisée dans l’entretien d’immeubles. L’analyste Derek Lessard estime que les possibilités de croissance de GDI sont multiples et que l’évaluation du titre sera notamment soutenue par le caractère défensif des activités et les tendances favorables dans l’industrie. « Compte tenu de la diminution attendue du bénéfice par action l’an prochain, de la contraction du multiple d’évaluation, et de la montée des taux qui rend les acquisitions moins rentables, il y a peu d’éléments pouvant pousser le titre substantiellement plus haut à court terme. »

Un haut dirigeant de Saputo vient d’acheter un bloc d’actions du transformateur laitier montréalais. Frank Guido a acheté 1000 actions le 5 décembre, quelques jours après qu’un vendeur à découvert new-yorkais a tenté d’ébranler le titre en Bourse. Frank Guido est président et chef de l’exploitation de la division canadienne des produits laitiers.

Un administrateur de Savaria vient de vendre pour près de 155 000 $ d’actions de l’entreprise de Laval spécialisée dans l’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite. Jean-Louis Chapdelaine a vendu le 30 novembre un bloc de 10 000 actions. Il est membre du conseil d’administration depuis 2005.

Les titres ayant chuté depuis le 1er janvier pourraient subir une pression additionnelle d’ici la fin de l’année. « Compte tenu de la piètre performance des marchés en 2022, l’attrait des pertes fiscales est particulièrement fort cette année », souligne le gestionnaire de portefeuille Philippe Le Blanc, de la firme Cote 100, dans sa lettre financière de début décembre.

Il fait toutefois remarquer qu’il est fréquent que les titres ayant le moins bien performé pendant une année soient ceux qui font le mieux l’année suivante (le contraire est également vrai). « En vendant les titres ayant sous-performé, il y a de fortes chances que vous éliminiez les titres qui procureraient vos rendements de la prochaine année. C’est pourquoi lorsque nous vendons un titre pour prendre des pertes, notre intention est de le racheter dès que les 30 jours prescrits par la loi canadienne de l’impôt sont écoulés. »

C’est une décision à double tranchant, ajoute-t-il, car un investisseur court le risque de racheter à un prix supérieur au prix vendu. « Et en vendant un titre, vous vous retrouvez avec de l’encaisse en portefeuille pendant au moins 30 jours. Advenant un rebond rapide des marchés durant cette période, le rendement de votre portefeuille en sera probablement affecté », prévient-il.

Un membre de l’équipe de direction de Fiera Capital vient de vendre des actions du gestionnaire d’actifs montréalais. Peter Stock a vendu un bloc de 2100 actions le 30 novembre.

Les titres québécois de Dollarama, Groupe ADF et Stella-Jones ont tous touché cette semaine un sommet des 52 dernières semaines à la Bourse de Toronto. En revanche, ceux de TVA, Alithya, Lassonde, Theratechnologies et Bitfarms ont atteint un nouveau plancher des 52 dernières semaines.