(New York et Toronto) La Bourse de New York a conclu dans le vert mercredi après que la Fed a laissé entendre qu’un ralentissement des hausses de taux pouvait être pour bientôt.

Dans un marché peu fourni à la veille de la fête de Thanksgiving, l’indice Dow Jones a gagné 0,28 % à 34 194,06 points, le NASDAQ, à dominante technologique, a progressé de 0,99 % à 11 285,32 points et l’indice élargi S&P de 0,59 % à 4027,26 points.

La vigueur du secteur technologique a permis mercredi à la Bourse de Toronto de contrebalancer les pertes des titres du groupe de l’énergie et de clôturer en hausse.

L’indice composé S&P/TSX du parquet torontois a gagné 62,25 points pour terminer la séance avec 20 282,26 points.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s’est négocié au cours moyen de 74,67 cents US, en hausse par rapport à celui de 74,65 cents US de mardi.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a plongé de 3,01 $ US à 77,94 $ US le baril, tandis que celui du gaz naturel a pris 30 cents US à 7,71 $ US le million de BTU.

Le prix de l’or a grimpé de 5,70 $ US à 1745,30 $ US l’once et celui du cuivre s’est déprécié de moins de 1 cent US à 3,62 $ US la livre.

Une majorité des membres du Comité monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed) pensent qu’un ralentissement des hausses de taux sera « bientôt opportun », selon le compte-rendu de la dernière réunion de la Fed tenue les 1er et 2 novembre, publié mercredi.  

Début novembre, la Fed avait relevé les taux d’intérêt au jour le jour pour la quatrième fois d’affilée de trois quarts de point de pourcentage (0,75 %) pour les établir entre 3,75 % et 4 %.  

Les membres du FOMC restent néanmoins déterminés à poursuivre le travail. « Ils continuent à anticiper que des augmentations de taux vont se poursuivre jusqu’à ce que l’on atteigne une zone suffisamment restrictive pour dompter l’inflation », ajoute le compte-rendu.

Quant au niveau final des taux au jour le jour, il reste « très incertain », mais certains membres de la Fed reconnaissent qu’ils l’estiment désormais « plus élevé qu’ils ne le pensaient auparavant ».

En conclusion, les marchés restent largement persuadés après ce procès-verbal de la précédente réunion que la prochaine hausse des taux du 14 décembre sera de 50 points de base.

« Les minutes de la Fed n’ont pas dit grand-chose que le marché ne savait déjà », a estimé Peter Cardillo de Spartan Capital.

 « Les membres de la Fed considèrent que le taux final sera plus élevé et il y a un bon nombre d’entre eux qui sont d’accord pour ralentir le rythme des hausses », a résumé l’analyste qui voit désormais un relèvement d’un demi-point de pourcentage en décembre et d’un quart de point en janvier.

 « C’est déjà inscrit dans le marché, aussi il est resté en hausse, mais il faut dire que les échanges étaient très faibles en raison de Thanksgiving », a ajouté M. Cardillo.

 « Les minutes mettent en évidence l’incertitude quant au temps qu’il faudra à la politique monétaire pour avoir un impact sur l’économie », soulignait par ailleurs Ryan Sweet d’Oxford Economics.

Sur le marché obligataire, les taux sur les bons du trésor à dix ans ont reculé à 3,68 % contre 3,75 % la veille.

Manchester United s’envole

De multiples indicateurs ont dressé un tableau mitigé de l’économie. Les commandes de biens durables ont été solides (+1 % en octobre) surtout portées par le secteur des transports.  

Sur le front de l’emploi, les inscriptions hebdomadaires au chômage ont accéléré plus que prévu la semaine dernière, pour se monter à 240 000, leur plus haut niveau depuis août, montrant que le marché du travail refroidit, comme le veut la Fed pour ralentir l’inflation.

La confiance des consommateurs a quant à elle reculé en novembre toutefois dans des proportions moins élevées qu’attendu par les analystes, selon l’estimation finale de l’Université du Michigan.

Le marché immobilier de son côté a surpris de bonne façon affichant une hausse inattendue de 7,5 % en octobre des ventes de maisons neuves.  

Enfin, l’indice Markit d’activité manufacturière pour novembre aux États-Unis s’est inscrite pour sa part bien plus faible que prévu, à 47,6, soit une contraction.

À la cote, le fabricant américain d’ordinateurs personnels et d’imprimantes HP a été salué (+1,80 %) après avoir annoncé la veille qu’il allait congédier entre 4000 et 6000 employés d’ici 2025.

Le constructeur d’engins agricoles Deere a bondi de 5,03 % après des résultats trimestriels qui ont surpris à la hausse.

La cote de Manchester United s’est envolée de 25,84 % à 18,80 dollars alors que la famille Glazer, propriétaire du club anglais de football coté à Wall Street, a dévoilé mardi soir le projet de le vendre.

Le titre de Tesla a gagné 7,82 % à 183,20 dollars, dopé par plusieurs notes favorables d’analystes

La Bourse de New York sera fermée jeudi et tiendra une séance écourtée vendredi pour célébrer Thanksgiving.