Chaque dimanche, nous braquons les projecteurs sur des éléments de l’actualité financière et boursière qui peuvent être utiles à l’investisseur, mais qui pourraient être passés sous le radar.

Les gestionnaires d’actifs de la Banque Royale viennent à nouveau de réduire l’exposition de leur clientèle au titre de SNC-Lavalin.

RBC vient de révéler aux autorités avoir vendu pour plusieurs dizaines de millions de dollars d’actions du cabinet de génie montréalais durant le mois de septembre.

Si bien que la participation de RBC dans SNC-Lavalin vient de repasser sous la barre des 10 %, ce qui fait en sorte que RBC n’est plus tenue de déclarer ses transactions sur le titre à moins de réaliser des achats faisant grimper de nouveau cette participation à plus de 10 %.

RBC est le troisième actionnaire de SNC derrière la Caisse de dépôt et Jarislowsky Fraser.

Jeudi a été une journée importante (et positive) sur les marchés boursiers après la publication de données sur l’inflation. La réaction des investisseurs a été plus importante que la nouvelle proprement dite, selon le Groupe Ouellet Bolduc, associé à Desjardins Gestion de patrimoine.

Cette équipe de gestion d’actifs souligne non seulement que les principaux indices boursiers américains ont commencé la séance de jeudi en forte baisse, mais aussi que le taux d’intérêt à 10 ans américain a touché 4,08 % alors que l’indice de volatilité VIX n’affichait pas un degré de nervosité plus élevé par rapport aux jours précédents. « Le taux d’intérêt 10 ans américain a alors soudainement renversé lourdement sous la barre des 4 %, ce qui a généré un convaincant rebond des cours boursiers. »

Jeudi pourrait même être considéré comme une journée « pivot », précise le Groupe Ouellet Bolduc dans une note envoyée à ses clients vendredi.

« Le problème est qu’il est impossible de prévoir la réaction des participants de marché, ce qui rend difficile la tâche de vouloir “timer” le marché, d’où l’importance de demeurer investi. »

Si le cabinet de génie montréalais WSP a affiché sa discipline cette semaine en renonçant à bonifier son offre pour acquérir la Britannique RPS, la décision a néanmoins étonné certains observateurs, dont l’analyste Yuri Lynk, chez Canaccord.

Dans une note publiée en milieu de semaine, il admet qu’il croyait que WSP allait surenchérir pour surpasser l’offre concurrente présentée par Tetra Tech afin d’empêcher cette dernière d’établir une plateforme au Royaume-Uni. Dans l’éventualité où une offre bonifiée de WSP n’aurait pas été acceptée, cette offre aurait au minimum forcé Tetra Tech à payer plus cher pour RPS.

Maintenant qu’« on ferme les vannes et que la fête est terminée » avec le double coup de l’inflation et des taux d’intérêt, le chef des investissements du gestionnaire d’actifs montréalais Claret s’attend à ce que le marché baissier persiste encore « quelque temps ».

Ce sera ainsi, selon Alain Chung, jusqu’à ce que certaines entreprises non rentables ayant fait le saut en Bourse ces dernières années améliorent leurs modèles de gestion, se restructurent ou disparaissent.

« Leurs modèles de gestion sont, au mieux, discutables, voire louches, mais elles mobilisent beaucoup de capital humain et elles ont de l’argent pour payer leurs employés — l’argent des actionnaires. Je pense ici à Lightspeed, Dialogue, Goodfood, Beyond Meat et Peloton, pour n’en nommer que quelques-unes », souligne-t-il dans la lettre trimestrielle de Claret publiée cette semaine.

Le titre du producteur d’énergie renouvelable de Longueuil Innergex est sous pression cet automne. La hausse des taux d’intérêt et le marché boursier difficile semblent inquiéter les investisseurs parce que cette situation compliquerait la levée de capitaux requise pour alimenter la croissance des activités.

Le récent repli de l’action d’Innergex peut laisser croire qu’il n’y aura pas d’acquisition à court terme, mais l’analyste Rupert Merer, de la Financière Banque Nationale, estime qu’il n’est pas nécessaire d’en avoir pour rendre le titre attrayant à son niveau actuel.

Le plus gros actionnaire de Guru vient à nouveau d’acheter des actions de l’entreprise montréalaise de boissons énergisantes biologiques. Éric Graveline a acheté mardi un bloc de 10 000 actions au prix unitaire de 3,41 $. Membre du conseil d’administration, il avait acheté près de 70 000 actions en septembre.

Pour la troisième fois en moins de trois semaines, un administrateur de Dollarama vient de vendre un bloc d’actions du détaillant montréalais. Huw Thomas a vendu mercredi 2000 actions au prix unitaire de 79,82 $. Il avait vendu des blocs de 5200 actions et de 3000 actions lors de deux séances distinctes à la fin de septembre.

Les titres québécois de Banque Nationale, Banque Laurentienne, Nuvei, Québecor, Groupe TVA, Marché Goodfood, Logistec, Innergex, PyroGenèse, Haivision, Cogeco, Lion, Senvest Capital et Velan ont tous atteint cette semaine un nouveau plancher des 52 dernières semaines à la Bourse de Toronto.