(Paris) Les Bourses mondiales montaient vendredi reprenant le chemin de l’optimisme après les chiffres encourageants mais toujours élevés de l’inflation aux États-Unis et avant un indicateur sur la confiance des consommateurs américains mesurée par l’Université du Michigan.  

Les places européennes confirmaient leur ouverture en légère hausse vendredi. Vers 7 h 30, Francfort prenait 0,40 %, Paris 0,10 %, Londres 0,20 % et Milan 0,15 %, laissant un peu de côté les incertitudes quant au niveau des futurs resserrements monétaires de la banque centrale américaine (Fed), au lendemain d’une flambée des prix de l’énergie en Europe.

Une heure avant la publication de l’indice de confiance des ménages américains, les contrats à terme des indices de Wall Street avançaient d’environ 0,30 %, vers 9 h 30.

Cinq importantes sociétés chinoises cotées aux États-Unis ont annoncé vendredi se retirer de la Bourse de New York, au moment où les firmes de Pékin sont dans le viseur du régulateur américain.

L’indice PPI des prix de gros aux États-Unis a chuté de 0,5 % en juillet par rapport à juin, confirmant la tendance indiquée plus tôt dans la semaine par l’annonce du tassement de l’inflation américaine.  

« Ces données ne sont pas à même de faire changer de cap la Fed, même si elles diminuent un peu la pression sur l’économie. L’institution a besoin de signes plus forts de que l’inflation se tasse avant de ralentir le rythme de hausse de ses taux directeurs », estime Craig Erlam, analyste à Oanda.  

Malgré les interventions répétées au cours de la semaine de membres de la Fed, une brise optimiste continuait de souffler parmi les investisseurs qui considèrent que ces données rendront la Fed encline à atténuer la hausse de ses taux directeurs.

L’institution s’est fixé l’objectif de reprendre le contrôle d’une inflation autour de 2 %, bien loin des 8,5 % reportés sur un an en juillet.

Vendredi, côté américain, « l’attention se concentre sur les dernières annonces de l’université du Michigan » qui mesure l’indice de confiance des consommateurs américains, explique Michael Hewson, analyste à CMC Markets.

Au mois de juillet, l’indice indiquait une petite reprise de confiance, à 51,5 points.

Côté européen, une baisse de l’inflation « paraît difficile à envisager, les prix de l’énergie y étant bien plus chers qu’aux États-Unis », souligne également M. Hewson.

Les indicateurs publiés vendredi attestent d’un environnement économique toujours morose. Si en France, le taux de chômage est quasi-stable au deuxième trimestre 2022 à 7,4 %, l’inflation s’est accélérée en juillet pour atteindre 6,1 % sur un an, a confirmé l’Insee.  

Au Royaume-Uni, le produit intérieur brut britannique (PIB) s’est contracté de 0,1 % au deuxième trimestre.

Aléas et bénéfices des paris

L’action du groupe de paris en ligne Flutter s’envolait de 12,45 % vers 7 h 30 à Londres après que ses activités aux États-Unis sont devenues rentables au deuxième trimestre ce qui encourage les investisseurs pour le long terme, vu le potentiel du marché américain.  

L’énergie en hausse tous azimuts

Les prix du pétrole oscillaient vendredi entre gains et pertes, tiraillés entre des prévisions de demande mondiale meilleures que prévu, et un marché qui devrait être largement approvisionné dans les mois à venir.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre perdait 1,14 % à 98,45 dollars le baril vers 7 h 20. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en septembre baissait de 1,53 % à 92,96 dollars.

Côté énergie verte, le cours de Veolia prenait 2,18 %, en tête du CAC 40, après que le fonds BlackRock a remis sur le marché une part de ses actions de l’entreprise.  

Du côté des devises

L’euro perdait du terrain vendredi face au dollar, les analystes craignant que la zone euro tombe en récession en raison de la crise du coût du gaz en Europe.

Le TTF néerlandais, la référence du gaz naturel en Europe, évolue en effet autour des 205 euros le mégawattheure (MWh). Il a bondi de près de 190 % depuis le début de l’année, quand un MWh coûtait moins de 80 euros, conséquences de l’invasion russe de l’Ukraine.

Vers 7 h 20, l’euro cédait 0,26 % à 1,0294 dollar et le TTF évoluait à 203 390 euros (-2,27 %).

Le bitcoin perdait 1,71 % à 23 803 dollars.