(Londres) Les prix du pétrole ont conclu en hausse lundi, après une séance en dents de scie et une semaine de lourdes pertes, provoquées par les perspectives sombres quant à l’économie mondiale, pesant sur la demande en brut.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre a gagné 1,82 % à 96,65 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en septembre a avancé de 1,96 % à 90,76 dollars.

Après des pressions à la baisse provenant d’un affaiblissement des prévisions de la demande, le gain repris par les cours de l’or était le plus important en une séance depuis fin juillet alors que les préoccupations concernant l’offre restreinte ont repris de la vigueur.

Les hausses des deux références mondiales du brut, déclenchées par l’invasion russe de l’Ukraine, avaient été annulées « car l’augmentation des taux d’intérêt et le refroidissement consécutif qu’elle devrait avoir sur les économies mondiales » l’avaient emporté « sur les questions précédentes concernant le manque d’offre causé par le conflit », a expliqué Sophie Lund-Yates, analyste chez Hargreaves Lansdown.

Jeudi, la Banque d’Angleterre (BoE) a annoncé une hausse de ses taux directeurs d’un demi-point de pourcentage, mesure drastique pour contrer l’inflation qui s’accélère et va, selon elle, plonger le Royaume-Uni en récession pour plus d’un an.

La BoE suit l’exemple de la Réserve fédérale américaine et de la Banque centrale européenne, qui ont choisi de monter leurs taux de respectivement 0,75 et 0,50 point de pourcentage en juillet.

Toutefois, « l’offre reste relativement restreinte », prévient Stephen Brennock, analyste chez PVM Energy.

D’autant que mercredi, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+) n’a annoncé qu’une maigre augmentation de l’offre de 100 000 barils par jour pour septembre.

« Dans le même temps, le groupe de producteurs a souligné le manque de capacité de production de réserve », rappelle M. Brennock.