(New York) Les indices de la Bourse de New York ont terminé en nette hausse mardi, pour la première fois depuis trois séances, portés par les annonces de résultats de sociétés même si les taux obligataires ont continué de grimper.

Selon des résultats définitifs à la clôture, l’indice Dow Jones a avancé de 1,45 % à 34 911,20 points. Le NASDAQ, à forte coloration technologique, a gagné 2,15 % à 13 619,66 points. Le S&P 500 est monté de 1,61 % à 4462,21 points.

Le NASDAQ reste de 16 % en dessous de son plus haut niveau fin 2021 quant au S&P 500, plus représentatif du marché boursier américain dans son ensemble, il est en retrait de 7 %.

« Je crois qu’il s’agit d’une remontée de soulagement, alors qu’il y a un souffle d’optimisme anticipant le retour des dépenses de consommation à l’été, les voyages, la fin du port du masque », indiquait Maris Ogg, de Tower Bridge Advisors.

Aux États-Unis, une décision de justice a levé l’obligation du port du masque contre la COVID-19 dans les transports publics, suscitant sa mise en application immédiate dans les avions.

« Mais ce rebond pourrait être de courte durée », a averti la gestionnaire de portefeuilles. « Alors que l’Europe risque la récession, que la croissance chinoise ralentit, je vois mal comment les États-Unis vont éviter ce ralentissement », poursuivait Mme Ogg.  

Le Fonds monétaire international (FMI) qui a publié ses prévisions économiques mondiales mardi, a fortement abaissé sa projection de la croissance mondiale pour 2022 en raison des « ondes sismiques » provoquées par la guerre en Ukraine et a prévenu que l’inflation était amenée à durer.

La croissance devrait s’élever à 3,6 % cette année, soit une baisse de 0,8 point de pourcentage comparé à ses projections de janvier.

S’agissant de l’inflation, le Fonds table désormais sur 5,7 % cette année pour les pays avancés (+1,8 point) et 8,7 % (+2,8 points) pour les économies émergentes et en développement.

Les taux obligataires sur les bons du Trésor américain à dix ans franchissaient allègrement la barre de 2,90 % pour la première fois depuis début décembre 2018, à 2,93 % contre 2,85 % la veille.

Un membre du comité monétaire de la banque centrale américaine (Fed), James Bullard, avait estimé lundi qu’une hausse de 75 points de base (0,75 %) des taux de la Fed n’était pas hors de question. Le niveau du marché reflète déjà la prise en compte d’une hausse des taux d’un demi-point de pourcentage le 4 mai prochain.

Un bon indicateur immobilier, avec un bond inattendu des mises en chantier de logements en mars, au rythme le plus rapide depuis 2006, a soutenu les indices.

Et une salve de résultats de sociétés, plutôt positifs, a aussi redonné confiance mardi aux investisseurs à la recherche de bonnes affaires.  

Le groupe pharmaceutique Johnson & Johnson (J & J), membre du Dow Jones, a bondi de 3,24 % à 183,41 dollars alors que son chiffre d’affaires et bénéfice trimestriels se sont affichés meilleurs que prévu.

Mais le fabricant du vaccin contre la COVID-19 a suspendu ses prévisions de vente pour son sérum, dont la demande est inférieure à celle des vaccins de Moderna et Pfizer.

Le fonds d’investissement américain Blackstone (+4,96 %) a annoncé racheter American Campus Communities (ACC), le plus gros développeur, propriétaire et gestionnaire de logements étudiants aux États-Unis, pour près de 13 milliards de dollars.

L’action d’ACC, un groupe qui dispose de 166 biens immobiliers répartis dans plus de 70 universités américaines, a bondi de 12,45 % à 64,75 dollars.

Twitter a lâché 4,71 % à 46,17 dollars après des informations de presse selon lesquelles le fonds Apollo Global Management (+3,33 %) serait intéressé à participer avec Elon Musk, à l’offre d’achat hostile du patron de Tesla (+2,38 % à 1028,15 dollars) sur le réseau social.

Le groupe de défense américain Lockheed Martin a fait part mardi d’un chiffre d’affaires en baisse au premier trimestre, pénalisé par des problèmes de chaîne d’approvisionnement, et a laissé ses prévisions pour l’année inchangées. L’action du groupe, qui a monté après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, a reculé de 1,6 %.

Annonçant des résultats qui montrent une perte de 200 000 abonnés au premier trimestre, Netflix plongeait de 23 % à 267,34 dollars dans les échanges électroniques après la clôture.

La Bourse de Toronto a quant à elle clôturé en hausse, mardi, même si les secteurs de l’énergie et des matériaux ont reculé, minés par la révision à la baisse des prévisions économiques du Fonds monétaire international (FMI) en raison de l’invasion russe de l’Ukraine et des confinements pandémiques en Chine.

L’indice composé S&P/TSX du parquet torontois a avancé de 140,41 points pour terminer la séance avec 22 018,82 points.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s’est négocié au cours moyen de 79,20 cents US, en baisse par rapport à celui de 79,25 cents US de la veille.

À la Bourse des matières premières, le cours du pétrole brut a retraité de 5,56 $ US à 102,05 $ US le baril, pendant que celui du gaz naturel a cédé 64,4 cents US à 7,18 $ US le million de BTU.

Le prix de l’or a rendu 27,40 $ US à 1955,80 $ US l’once et celui du cuivre s’est déprécié de 8,4 cents US à 4,72 $ US la livre.