(New York) Les cours du blé, propulsés jeudi à un plus haut depuis 14 ans à cause de l’attaque de l’Ukraine, pays producteur, par la Russie, sont redescendus abruptement de leurs sommets vendredi.

Le conflit entre l’Ukraine et la Russie, producteurs majeurs de blé, a fait grimper le cours de la céréale de plus de 15 % depuis mardi. Même en cédant plus de 8 % vendredi, le cours du blé a pris presque 7 % sur la semaine.

Les spéculateurs moissonnent

« On assiste à des prises de profits » après ces fortes hausses, mais aussi « au phénomène d’achat sur la rumeur et de vente sur la nouvelle », a résumé Alan Brugler de Brugler Marketing and Management.

« Le marché a accumulé une prime de risque pendant la progression de la crise, particulièrement dans le blé, maintenant que l’agression est là, les opérateurs retirent l’argent de la table », a ajouté l’analyste.

Le conflit a interrompu le transport par bateau des marchandises et cargaisons de grains via le détroit de Kertch entre la mer d’Azov sur les rives de l’Ukraine et la mer Noire, a indiqué Alan Brugler. « Il y a une centaine de vaisseaux bloqués au passage du détroit », a-t-il précisé.

Lisez notre article sur l'impact de la crise ukrainienne sur le prix du pain.

L’Ukraine est le septième producteur de blé au monde et le cinquième exportateur. Ce pays produit aussi du maïs.

La Russie quant à elle occupe la première place au classement des volumes de blé exportés.

La patronne de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) a pour sa part averti vendredi de l’impact du conflit sur les cours de la céréale.  

« Il va y avoir un impact important sur les prix du blé et sur les prix du pain ordinaire également », a déclaré Ngozi Okonjo-Iweala, lors d’une conférence virtuelle organisée par le FMI et l’Institute of International Economic Law.