(Toronto) La Bourse de Toronto a clôturé en hausse de plus de 170 points, lundi, soutenue par la vigueur de son secteur de l’énergie.

L’indice composé S&P/TSX du parquet torontois a grimpé de 179,89 points pour terminer la séance avec 21 537,45 points.

Au sud de la frontière, les marchés boursiers américains étaient fermés pour le congé du jour de Martin Luther King Jr.

« Ça a été une bonne journée pour le TSX », a estimé Pierre Cléroux, vice-président à la recherche et économiste en chef pour la Banque de développement du Canada. « Le TSX a été en territoire positif très tôt dans la journée, et il a gardé son élan toute la journée. »

Le secteur de l’énergie a mené la charge, avec une progression de 1,72 %. Dans ce groupe, les gains les plus appréciables ont été ceux des actions d’Advantage Oil & Gas, qui ont pris 3,50 %, tandis que les titres de Baytex Energy et d’Arc Resources ont progressé de 3,10 % et 3,09 % respectivement.

Le cours du pétrole brut a grimpé de 1,68 $ US à 83,30 $ US le baril, pendant que celui du gaz naturel a reculé d’environ 1 cent US à 4,26 $ US le million de BTU.

M. Cléroux a expliqué que la demande mondiale de pétrole continuait de dépasser l’offre, raison pour laquelle le prix de référence du West Texas Intermediate a été si élevé ces derniers mois.

« La raison fondamentale est le fait que nous avons sous-investi dans le pétrole ces dernières années, probablement depuis 2014 », a-t-il affirmé. « Il n’y a pas beaucoup d’investissements pour augmenter l’offre, et en plus de cela, il y a eu des problèmes politiques dans le monde, comme l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), qui maintient une politique de non-augmentation de l’offre. Et Omicron ne semble pas ralentir la demande pour le pétrole autour du monde. »

La solide performance des actions énergétiques canadiennes indique que les investisseurs croient que les prix élevés du pétrole seront là pour rester, au moins pendant un certain temps, a ajouté M. Cléroux.

En plus de l’énergie, les titres des banques canadiennes ont également enregistré des gains au cours de la séance de lundi, et le secteur de la finance a avancé de 1,15 %.

M. Cléroux a estimé que les marchés réagissaient probablement à deux publications économiques positives lundi. L’enquête trimestrielle de la Banque du Canada auprès des entreprises — qui a été menée avant l’arrivée du variant Omicron — a montré que les propriétaires d’entreprise étaient préoccupés par la hausse de l’inflation et les défis de la chaîne d’approvisionnement, mais ils se sentent généralement assez positifs quant à leur rétablissement après la récession attribuable à la COVID-19.

En outre, les données de Statistique Canada sur les ventes des fabricants pour le mois de novembre ont contribué à brosser un portrait économique teinté d’optimisme, a noté M. Cléroux.

« Les ventes des fabricants ont augmenté d’environ 2,6 % en novembre, c’est donc une autre bonne nouvelle qui a probablement aidé les marchés aujourd’hui », a-t-il précisé.

L’Association canadienne de l’immeuble a pour sa part annoncé lundi que les ventes annuelles de propriétés résidentielles avaient atteint un nouveau sommet en 2021, éclipsant d’environ 20 % le précédent record, établi en 2020.

En général, l’économie canadienne se porte plutôt bien, malgré la vague Omicron actuelle, a conclu M. Cléroux.

« Personnellement, en tant qu’économiste, je pense qu’Omicron n’aura pas un grand impact sur la croissance cette année, et je pense que plusieurs économistes partagent cet avis », a-t-il affirmé.

Le prix de l’or s’est déprécié de 4,90 $ US à 1816,50 $ US l’once et celui du cuivre s’est défait de 13 cents US à 4,42 $ US la livre.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s’est négocié au cours moyen de 79,87 cents US, en hausse par rapport à celui de 79,71 cents US de vendredi.