(New York) Les marchés ont paradé dans le vert lundi pour la première séance de l’année, les investisseurs se montrant optimistes face à l’impact modéré sur l’économie du variant Omicron de la COVID-19.

À New York, Dow Jones (+0,68 %) et S&P 500 (+0,64 %) se sont offert de nouveaux records, portés par un regain d’optimisme.

L’indice NASDAQ a lui gagné 1,20 %, mais est resté assez loin de son record.

Les indices européens se sont, eux aussi, montrés enthousiastes : Milan a bondi de 1,40 %, Francfort de 0,86 % et Paris de 0,90 %, s’offrant de nouveaux records en séance et en clôture.  

Le marché londonien était fermé, tout comme les principales Bourses asiatiques au Japon et en Chine continentale.  

« Les inquiétudes liées à Omicron restent relativisées par la hausse modérée des hospitalisations rapportée au nombre de nouveaux cas », a indiqué, dans une note, Patrick O’Hare, de Briefing.com.

Plus de dix millions de cas de COVID-19 ont été enregistrés dans le monde en une semaine, soit presque le double de l’ancien record.

Face à la flambée du nombre de cas, de nombreux pays allègent les règles d’isolement des malades et de leurs proches pour éviter la paralysie économique. C’est le cas notamment des États-Unis et de la France.

« L’épidémie de COVID-19 reste la variable d’entrée de toute réflexion sur le profil de l’activité économique », résume dans une note Hervé Goulletquer, de la Banque Postale AM.

Pour l’heure, les investisseurs restent confiants et misent sur des perturbations limitées et temporaires.

Aux États-Unis, les investisseurs ont aussi relevé la nette tension des taux obligataires, que les analystes mettaient sur le compte de l’orientation de la Banque centrale américaine (Fed), prête à un durcissement cette année.

Le taux de référence des emprunts d’État américains à dix ans a ainsi bondi de 12 points de base (0,12 point de pourcentage), pour s’établir à 1,63 %, pour la première fois depuis l’identification d’Omicron.

Tesla vrombit, Iveco dérape  

Tesla a passé la séance pied au plancher, avec un bond de 13,53 % à 1199,78 dollars. Le constructeur a annoncé dimanche avoir livré près d’un million de véhicules au cours de l’année 2021, quasi deux fois plus qu’en 2020, faisant mieux que prévu malgré les difficultés mondiales d’approvisionnement.  

En Europe aussi, l’automobile a suivi cette aspiration : BMW a gagné 3,21 % à 91,33 euros, Renault 2,85 % à 31,42 euros. Les équipementiers en ont profité aussi, dont Michelin (+1,73 % à 146,65 euros) et Faurecia (+2,82 % à 43,01 euros).  

À l’inverse, le constructeur de camions et de bus Iveco Group a fait des débuts hésitants à la Bourse de Milan (-10,23 % à 10,11 euros), après sa scission du groupe italo-américain CNH Industrial, contrôlé par la famille Agnelli.  

Evergrande suspend encore son cours

Le géant chinois de l’immobilier Evergrande a annoncé lundi une nouvelle suspension de sa cotation à la Bourse de Hong Kong, sans en expliquer les raisons.

Étranglé par une dette d’environ 260 milliards d’euros, Evergrande a été classé en défaut de paiement par les agences de notation internationales depuis novembre.

Le pétrole monte 

Les cours du pétrole ont fini sur une note positive, après avoir fluctué lundi pour la première séance de l’année juste avant une réunion de l’OPEP+.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars a gagné 1,54 % à 78,98 dollars. À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en février a augmenté de 1,15 % à 76,08 dollars.

L’euro reculait de 0,65 % face au dollar, à 1,1296 dollars.

Le bitcoin se repliait de 1,97 % à 46 127 dollars.