Les Canadiens pourraient profiter dimanche de la plus forte baisse des prix de l’essence depuis 2009. Les inquiétudes concernant un nouveau variant virulent de la COVID-19 pourraient causer une chute de 11 cents le litre à la pompe.

Le président des Canadiens pour l’énergie abordable, Dan McTeague, a affirmé que le prix moyen à travers le pays pourrait chuter à environ 1,32 $ le litre, avant de repartir à la hausse en milieu de semaine.

« [Dimanche] représentera la plus forte baisse aux pompes que nous ayons vue depuis 2009 », a-t-il déclaré en entrevue.

Les prix mondiaux du pétrole brut ont plongé vendredi en raison des craintes à propos du nouveau variant appelé Omicron qui a incité le Canada à interdire l’entrée aux ressortissants étrangers ayant voyagé en Afrique australe.

Le prix du pétrole brut pour livraison en janvier a chuté de 13,1 % ou 10,24 $ US vendredi et s’établit à 68,15 $ US le baril.

Selon M. McTeague, « dimanche et lundi seront les meilleurs jours pour faire le plein pour les Canadiens, y compris en Colombie-Britannique », qui vit un rationnement en raison des graves inondations.

Les résidants de la côte Est ne récolteront pas immédiatement les avantages de la baisse des prix dimanche, car son système régional de réglementation fait une moyenne de la fluctuation des prix. Cela offre une prévisibilité des prix, mais estompe leur réduction.

Les prix nationaux de l’essence ont augmenté en moyenne de près de 43 % au cours de la dernière année. La reprise de l’économie mondiale après les confinements liés à la pandémie a entraîné une accélération des prix du brut.

M. McTeague estime toutefois que les Canadiens ne devraient pas trop s’habituer à cette décroissance. Selon lui, les prix devraient augmenter, car l’OPEP et ses alliés, qui se réunissent lundi, refuseront probablement de hausser davantage la production. Les négociateurs en énergie se rendent compte que la baisse de vendredi était exagérée et va à l’encontre des marchés, a-t-il ajouté.

À moins d’un revirement quelconque, il s’attend que les prix du pétrole se rétablissent probablement autour de 3 $ US à 4 $ US le baril d’ici lundi ou mardi. Ce qui signifie que d’ici mercredi ou jeudi, des augmentations de l’ordre de quatre ou cinq cents le litre sont à ​envisager.

McTeague a affirmé que certaines économies d’essence se poursuivront pendant quelques semaines, mais il prévoit que le brut remontera à environ 90 $ US le baril, ce qui se traduirait par des prix au Canada dépassant 1,50 $ le litre.

Les augmentations imminentes de la taxe sur le carbone auront aussi un impact sur les prix. Une taxe de 2,5 cents le litre, taxe de vente harmonisée (TVH) comprise, entrera en vigueur le 1er avril 2022. Elle sera suivie en décembre par la norme sur les combustibles propres qui ajoutera 18,1 cents le litre, TVH comprise, a mentionné M. McTeague.

L’Association canadienne des automobilistes a affirmé samedi matin, le Manitoba avait le prix moyen à la pompe le plus bas à 1,35 $/L, suivi de près par l’Alberta à 1 377 $, tandis que Terre-Neuve-et-Labrador était le plus élevé à 1 583 $, juste devant la Colombie-Britannique à 1 558 $. Au Québec, le prix moyen s’élevait à 1 512 $. Au Nouveau-Brunswick, il était à 1 468 $.