Chaque dimanche, nous braquons les projecteurs sur des éléments de l’actualité financière et boursière qui peuvent être utiles à l’investisseur, mais qui pourraient être passés sous le radar

Un gestionnaire d’actifs de la Californie a la main heureuse avec Dorel.

La firme Brandes Investment Partners a acheté en septembre d’importants blocs d’actions du fabricant montréalais de meubles et de sièges d’auto pour enfants.

Troisième actionnaire institutionnel en importance chez Dorel, Brandes a fait passer à plus de 10 % le 2 septembre le nombre d’actions de Dorel détenues pour ses clients en achetant notamment pour près de 2 millions de dollars d’actions ce jour-là.

Au total, les achats réalisés par Brandes en septembre ont porté à 12,38 % la participation de la firme dans Dorel pour commencer le mois d’octobre.

L’action de Dorel a doublé de valeur mardi après l’annonce de la vente de sa division de vélos pour près de 1 milliard de dollars.

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La TD suggère dorénavant d’acheter l’action de Dorel. L’analyste Derek Lessard a changé sa recommandation mardi après l’annonce de la vente des activités de fabrication de vélos.

Il croit que le marché mettra un certain temps à appliquer au titre le multiple d’évaluation approprié, mais il aime maintenant beaucoup Dorel pour plusieurs raisons : l’équipe de gestionnaires semble plus disposée à vendre des actifs pour dégager de la valeur, le bilan financier est sain, les défis liés à la chaîne d’approvisionnement s’estomperont avec le temps, l’entreprise remettra de nouveau du capital aux actionnaires, on remarque un accent renouvelé vers les occasions de croissance et l’action est « exagérément » dépréciée.

S’il a triplé sa cible sur 12 mois en début de semaine pour l’amener à 46 $, il estime que le titre a le potentiel de valoir jusqu’à 65 $ à plus long terme, notamment si l’entreprise parvient à démontrer plus de constance à dégager des bénéfices.

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L’action de Couche-Tard est sous pression depuis le début septembre. Le repli est principalement lié aux inquiétudes à la suite de la vente d’actions par les quatre fondateurs, selon Peter Sklar, de la BMO.

« Les ventes des fondateurs sont réalisées à des fins de planification successorale, ce qui est plausible puisqu’ils auront tous atteint l’âge de 65 ans en décembre. Compte tenu de leur âge et de la taille substantielle de leurs positions résiduelles dans le titre, le repli est injustifié », estime l’analyste dans une note publiée mardi.

Peter Sklar ajoute qu’il peut aussi y avoir des craintes face à la hausse du prix du brut qui pourrait comprimer les marges dégagées avec l’essence. « Je ne crois cependant pas que le prix élevé du brut affectera significativement les marges et les plus récentes données montrent que les marges demeurent en santé. »

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La Scotia a lancé mardi sa couverture des activités de Lion Électrique sans recommander d’acheter l’action du constructeur de Saint-Jérôme d’autobus et de camions 100 % électriques. Bien que Lion profite de l’avantage d’être un précurseur dans son secteur, l’analyste Mark Neville estime que la concurrence risque de devenir féroce avec des acteurs établis tels Daimler Freightliner, Ford, Navistar, PACCAR et Volvo. Les nouveaux venus BYD, Nikola et Tesla ne font qu’ajouter au défi, selon lui.

Lion devrait être suffisamment capitalisé jusqu’en 2023, mais cet expert pense qu’un besoin financier risque d’être nécessaire par la suite. Les attentes de rentabilité à court terme lui semblent par ailleurs trop élevées.

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« Les occasions pour réaliser des acquisitions semblent limitées en raison de la concurrence pour les actifs de qualité et d’un marché actif pour les premiers appels publics à l’épargne, deux éléments qui poussent les évaluations à la hausse », souligne l’analyste Derek Lessard, de la TD, dans une note sur MTY publiée mardi.

À son avis, les « munitions » du franchiseur montréalais seraient peut-être plus utiles à court terme pour racheter des actions, bien qu’il ne faut pas s’attendre à ce que la direction se montre agressive à cet égard étant donné que l’action est près de son niveau record. Il recommanderait à ses clients d’acheter le titre de MTY si l’action reculait près de la barre des 60 $.

À la CIBC, son collègue John Zamparo demande aux investisseurs de cesser de trop s’en faire avec les aires de restauration rapide puisqu’elles ne comptent plus que pour environ 15 % des revenus chez MTY. La chaîne d’approvisionnement, l’inflation et la pénurie de main-d’œuvre sont des sources d’inquiétude, dit-il, mais ça ne risque pas de trop toucher les résultats de MTY tant que les ressources humaines ne causent pas une réduction des heures d’ouverture.

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La TD a lancé jeudi le suivi officiel des activités de Shopify sans proposer l’achat de l’action de l’entreprise d’Ottawa ayant développé une dominante plateforme de commerce électronique. L’analyste Daniel Chan concède que les occasions de croissance demeurent nombreuses, mais il émet des inquiétudes face à la réouverture de l’économie à ce stade-ci, et les occasions de croissance semblent déjà largement escomptées dans le titre, selon lui.

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Les titres québécois de la Banque Nationale et de Dorel ont atteint cette semaine un sommet des 52 dernières semaines à Toronto. À l’opposé, Taiga, Lion Électrique, Xebec, Saputo, Neptune et Dialogue ont tous touché cette semaine un nouveau plancher des 52 dernières semaines à la Bourse.