Après un peu plus d’un an d’existence, la société de redevances minières Nomad fait le saut à la Bourse de New York, où ses actions commenceront à être négociées dans les prochains jours sous le symbole NSR.

L’entreprise de Montréal planifiait cette étape depuis l’année dernière, indique Vincent Metcalfe, qui a fondé Redevances Nomad en 2020 avec un autre ancien d’Osisko.

« On était la seule société de redevances à ne pas être listée sur les deux marchés [canadien et américain] », dit-il lors d’un entretien avec La Presse. « On pense que ça va être un bon catalyseur pour l’action à long terme. »

Les plus importantes sociétés de redevances minières sont aux États-Unis, où se font aussi la majorité des transactions. Avant de s’attaquer au marché américain, Nomad a réalisé six acquisitions et livré quatre dividendes à ses actionnaires, rappelle le dirigeant.

Redevances Nomad a mis le cap dès le départ sur les métaux précieux et investi dans des actifs aurifères et argentifères. Elle a ensuite diversifié ses sources de revenus en faisant l’acquisition de deux redevances de la mine de cuivre Casarones, au Chili, dont la dernière vient tout juste d’être conclue.

Avec ces deux acquisitions totalisant 50,25 millions US, Nomad détient maintenant une redevance de 0,63 % sur les revenus de fonderie de la mine chilienne.

On va toujours être plus axés sur l’or et l’argent, mais avec tout ce qui se passe du côté de l’électrification et la hausse de la demande et du prix du cuivre, on va continuer de s’y intéresser.

Vincent Metcalfe, cofondateur de Redevances Nomad

En même temps, la concurrence s’intensifie pour les actifs cuprifères, reconnaît-il, « mais quand on est là les premiers, ça aide ». Nomad tire actuellement 90 % de ses revenus de l’or et de l’argent, et 10 % sont générés par le cuivre.

Résultats

L’entreprise affiche des revenus de 4,6 millions US au deuxième trimestre de l’exercice en cours, dont les résultats ont été publiés le 28 juillet. Avec un portefeuille de 15 actifs de redevances, dont 8 sur des mines en production, Nomad a généré une marge brute de 1,3 million US et un résultat net de 0,3 million US.

Après avoir atteint plus tôt cette année un sommet de 11,90 $ à la Bourse de Toronto, l’action de Nomad s’échange actuellement autour de 8 $. Le titre a clôturé lundi à 8,05 $, en hausse de 2,68 %, ou 0,21 $.

Le retour à la normale de l’économie ébranlée par la pandémie a tempéré l’enthousiasme des investisseurs envers les titres aurifères, reconnaît Vincent Metcalfe, mais cet enthousiasme pourrait revenir avec la réapparition de l’inflation, selon lui.

« C’est de bon augure pour le secteur aurifère », estime-t-il.