(New York) La Bourse de New York a conclu vendredi sur une faible hausse qui a permis au Dow Jones et au S&P 500 de boucler leur 4e record de la semaine.

Selon des résultats définitifs, le Dow Jones a terminé sur un progrès de 0,04 % à 35 515,38 points, un nouveau record après celui de la veille, tout comme pour l’indice élargi S&P 500 à 4468,00 points (+0,16 %).  

C’est le 48e record de l’année pour cet indice, le plus représentatif du marché américain.

Le NASDAQ, à coloration technologique, a avancé de 0,04 % à 14 822,90 points.

Sur la semaine, la hausse des principaux indices est modeste, malgré l’empilement spectaculaire de records eux-mêmes obtenus en dépit des inquiétudes liées à l’expansion du variant Delta de la COVID-19.

Le Dow Jones a avancé de 0,87 % et le S&P de 0,64 % sur la semaine. Le NASDAQ est en repli de 0,09 %.

« Les actions se sont échangées dans une fourchette étroite vendredi alors que les investisseurs ont digéré les informations sur les résultats de sociétés mais aussi les indicateurs économiques », ont souligné les analystes de Wells Fargo.

 Sur le front macro-économique, l’enquête préliminaire de l’Université du Michigan sur la confiance des consommateurs en août, diffusée en milieu de matinée, a jeté un froid. Le baromètre s’est établi à 70,2 points se détériorant de 13,5 % par rapport à juillet. Cette chute est une des plus sévère en 50 ans pour cet indice.

Si les consommateurs s’inquiètent « à juste titre d’une éventuelle baisse des performances de l’économie au cours des prochains mois », cette chute « reflète aussi une réaction émotionnelle, principalement due aux espoirs déçus quant à la fin prochaine de la pandémie », a indiqué Richard Curtin, chef économiste chargé de l’enquête mensuelle, très suivie par les marchés.

Signal positif en revanche, l’indice des prix à l’importation pour juillet, publié par le ministère du Travail avant l’ouverture, s’est affiché moins fort que prévu (+0,3 % au lieu de +1,1 %).

C’est la plus faible augmentation des prix à l’importation depuis novembre. « C’est un signe que l’inflation fait peut-être une pause en ce qui concerne l’importation d’inflation de l’étranger », a souligné Peter Cardillo de Spartan Capital Securities.

Détente des taux

Les taux obligataires se sont carrément détendus, le rendement sur le bon du Trésor à 10 ans s’inscrivait à 1,2817 % contre 1,3590 % la veille. Le dollar baissait face à l’euro et aux principales monnaies.

Dans un marché peu étoffé d’un vendredi d’août, les résultats d’entreprises ont continué de dominer la tendance.  

Disney, qui a annoncé jeudi des résultats au 2e trimestre qui ont ravi les investisseurs, a conclu en hausse de 1 % à 181,08 dollars après avoir déjà fait un bond la veille de 5,36 %.

Sa plate-forme Disney+ compte désormais 116 millions d’abonnés, plus qu’attendu.

Le site de e-commerce EBay, qui avait été boudé par Wall Street à l’annonce de ses résultats du 2e trimestre jeudi, a retrouvé les faveur des investisseurs grimpant de 7,45 % à 7402 dollars.  

Le livreur DoorDash, pénalisé en début de séance malgré un quasi-doublement de ses ventes mais une perte plus importante que prévue, a finalement fini dans le vert (+3,50 %).

Une semaine stable à Toronto

La bonne performance du secteur des métaux a empêché la Bourse de Toronto de perdre trop de terrain. Le S&P/TSX a cédé 2,53 points à 20 518,07 points. L’index aurifère a ajouté 1,77 % et celui des matériaux 1,38 %.

Allan Small, de la firme IA Private Wealth, a dit la hausse actuelle des infections de COVID-19 est source d’incertitude quant à l’attitude qu’adopteront les banques centrales face aux taux d’intérêt ou aux programmes de relance.

« Il ne semble pas d’y avoir d’indice ou de direction pour le marché aujourd’hui », a dit M. Small, qui croit que la hausse du cours des titres depuis quelques jours est simplement due au fait qu’il s’agit du chemin le plus facile dans le contexte actuel.

Sur le marché des devises, le dollar canadien se négociait à 79,91 cents US, comparativement à 79,87 cents US jeudi.

Le secteur énergétique a perdu 1,4 % à Toronto vendredi. À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a glissé de 65 cents US à 68,44 $ US le baril, tandis que celui du gaz naturel a perdu 7,2 cents US à 3,86 $ US par million de BTU.

Le prix de l’or a ajouté 22,90 $ US à 1774,70 $ US l’once, et celui du cuivre 3,1 cents US pour se négocier à 4,39 $ US la livre.

Les données sur l’inflation au Canada qui sont attendues la semaine prochaine pourraient fournir au marché une raison de bouger dans un sens ou dans l’autre.

M. Small estime aussi que l’élection fédérale du mois prochain aura un impact, mais croit que cela dépendra principalement de l’élection d’un gouvernement libéral minoritaire ou majoritaire, plutôt que de la campagne elle-même.

« Ça pourrait avoir un effet sur notre dollar et nos taux d’intérêt, a-t-il dit, tout en rappelant que les investissements peuvent être modestes en août et en septembre. Je ne serais pas surpris de voir un ramollissement des marchés au cours des prochaines semaines. »

Cela pourrait survenir malgré l’annonce de résultats solides au deuxième trimestre. Plusieurs compagnies nord-américaines ont répondu aux attentes, sans que cela ne fasse fluctuer leur titre.

« Même si les bénéfices ont été fantastiques pendant le trimestre, la capitalisation boursière de plusieurs de ces entreprises plafonne déjà », a-t-il dit.

La Presse Canadienne