Chaque dimanche, nous braquons les projecteurs sur des éléments de l’actualité financière et boursière qui peuvent être utiles à l’investisseur, mais qui pourraient être passés sous le radar

Une autre entreprise québécoise s’apprête à inscrire ses actions en Bourse de façon imminente.

Le fournisseur de produits de beauté, soins personnels et entretien domestique kdc/one a déposé lundi son prospectus provisoire confirmant son premier appel public à l’épargne.

Si cette entreprise de Longueuil est peu connue du grand public, c’est parce que ses produits (shampoings, parfums, gels, mousses, pommades, aérosols, savons, déodorants, lingettes, insecticides branchables, pulvérisateurs portables, etc.) ne sont pas vendus directement aux consommateurs. Ils sont toutefois fabriqués pour 18 des 20 plus grandes sociétés de produits de consommation du monde.

Le chiffre d’affaires de kdc/one a dépassé les 2 milliards au cours du dernier exercice financier. Si son bénéfice d’exploitation est en forte progression depuis trois ans (il frôle 240 millions), l’entreprise a des antécédents de pertes nettes et rien ne garantit qu’elle sera rentable à court terme. La perte nette a dépassé 125 millions au cours du dernier exercice.

Les actions seront identifiées sous le symbole KDC à la Bourse de Toronto ainsi qu’à la Bourse de New York. Le début des transactions est attendu au cours des prochaines semaines. La direction entend utiliser l’argent récolté à la suite de l’inscription en Bourse pour réduire son endettement.

Les acquisitions ont joué un rôle important dans la croissance de kdc/one avec 16 opérations en 30 ans, dont 7 depuis 2 ans. La Caisse de dépôt et placement du Québec est un des plus importants actionnaires de l’entreprise.

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Desjardins a perdu confiance en Neptune cette semaine. John Chu a retiré jeudi sa recommandation d’achat à l’endroit du fournisseur lavallois de produits à base de cannabis après avoir pris connaissance de la performance de fin d’exercice. Les résultats publiés jeudi ont raté la cible, causant une remise à niveau des attentes. John Chu qualifie maintenant Neptune de « show-me story ». « J’ai besoin d’une meilleure clarté à propos de la direction et des perspectives de l’entreprise avant de redevenir [à l’aise] avec le titre. »

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Le fondateur et patron du conseil d’administration de Thérapeutique Knight vient d’acheter pour près de 300 000 $ en actions de la pharmaceutique montréalaise. Jonathan Goodman a acheté 54 000 actions lors des séances des 2, 7 et 14 juillet.

Knight a par ailleurs révélé lundi son intention de racheter jusqu’à 10 % de ses actions au cours de la prochaine année. La direction est d’avis que le cours boursier pourrait de temps à autre ne pas refléter la valeur inhérente de l’entreprise et que racheter des actions représente une utilisation appropriée de ses capitaux.

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La journée pour les investisseurs organisée par Couche-Tard en milieu de semaine a convaincu deux analystes de changer d’avis et de recommander à nouveau l’achat de l’action. Impressionné par les initiatives de croissance organique, Peter Sklar, de la BMO, estime que Couche-Tard est devenu un détaillant « progressiste et sophistiqué ». À la TD, Michael Van Aelst fait notamment valoir les probabilités réduites d’une nouvelle offre sur Carrefour pour justifier sa décision de proposer dorénavant le titre à ses clients.

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CGI a obtenu l’appui de la CIBC en milieu de semaine. L’analyste Stéphanie Price suggère désormais d’acheter le titre de l’entreprise montréalaise de services informatiques. Elle juge CGI bien positionnée dans son marché, alors que le contexte d’affaires s’améliore et que les organisations veulent déplacer des charges de travail vers le nuage et renforcer leur sécurité informatique.

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La responsable de la direction technologique chez Couche-Tard a acheté en début de semaine pour un peu plus d’un demi-million de dollars d’actions de la chaîne de dépanneurs de Laval. Deborah Hall Lefevre a acheté lundi un bloc de 12 000 actions.

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Les titres québécois de Brault & Martineau (BMTC), GDI, Couche-Tard, TFI, MTY, CGI, Stingray, BCE, Cominar, WSP et Bombardier ont tous touché cette semaine un sommet des 52 dernières semaines à Toronto.

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Les restrictions imposées aux mineurs de bitcoins en Chine ont un impact direct sur Bitfarms. L’entreprise de Brossard spécialisée dans le minage de bitcoins a fait savoir cette semaine qu’à la suite des récents développements en Chine, Bitfarms avait « presque doublé ses parts de marché » et produisait maintenant presque 13 bitcoins par jour. La direction prévoit produire plus de 400 bitcoins en juillet, ce qui équivaut à plus de 50 % du nombre que Bitfarms a produit le mois dernier.