(Toronto) Les marchés boursiers nord-américains ont terminé la semaine en baisse, les investisseurs s’étant montrés plus prudents à l’approche d’une période de l’année habituellement plus faible.

Les marchés sont tout feu tout flamme depuis l’élection présidentielle américaine de novembre, les investisseurs s’étant éloignés des secteurs de croissance, comme celui des technologies, au profit des secteurs cycliques somme ceux de la finance, de l’énergie et de l’industrie, qui ont permis au TSX de réaliser une meilleure performance que ses pairs des États-Unis.

Mais le sentiment semble avoir changé cette semaine, peut-être parce que les gains ont été trop importants, ou à cause de la montée des variants de la COVID-19 et de l’inquiétude de voir les réouvertures être ralenties, a estimé Greg Taylor, chef des investissements chez Purpose Investments.

« On dirait qu’il y a vraiment eu un changement sur le marché cette semaine, on dirait que les gens sont un peu plus prudents dans les échanges cycliques », a-t-il noté lors d’une entrevue.

En conséquence, un désinvestissement a été observé dans le secteur de l’énergie, en plus de faiblesses dans les groupes des matériaux et de la finance.

Ces trois secteurs ont retraité vendredi, et ont contribué au recul de l’indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto, qui a perdu 198,18 points, soit 1 %, pour terminer la séance avec 19 985,54 points. Il s’agit de son plus faible cours de clôture en six semaines.

Le groupe des matériaux a reculé de 3,4 %, victime de la faiblesse du cours de l’or, tandis que le secteur de l’énergie a laissé 3,2 % même si le prix du pétrole brut est resté relativement stable.

À New York, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a cédé 299,17 points à 34 687,85 points, tandis que l’indice élargi S&P 500 a rendu 32,87 points à 4327,16 point. L’indice composé du NASDAQ a pour sa part reculé de 115,89 points à 14 427,24 points.

Les actions des grandes banques américaines n’ont pas été récompensées malgré la publication de solides résultats trimestriels. « On dirait bien qu’un nombre croissant de personnes retirent leur argent de la table, dans certains de ces secteurs cycliques, et puis il n’y a pas grand-chose pour contrebalancer cela, parce qu’il n’y a pas beaucoup de vigueur sur le marché aujourd’hui », a observé M. Taylor.

Cet état a été appuyé par un recul des données de l’Université du Michigan sur le moral des consommateurs, qui a reculé en juillet à un creux de cinq mois. Cela suggère que les consommateurs américains pourraient réduire leurs dépenses dans la deuxième moitié de l’année, même si les données de juin sur les ventes étaient meilleures que prévu.

Selon M. Taylor, ces reculs sont « un scénario d’été classique pour le marché », dans lequel les mois d’août et de septembre sont faibles.

Avec l’arrivée de la deuxième moitié de juillet, les investisseurs commencent à retirer les profits réalisés au cours des 18 derniers mois, au cours desquels le TSX a cumulé un gain de près de 17 %.

« Je ne serais pas étonné de voir une correction de 5 % ou quelque chose du genre dans le prochain mois sur les marchés », a-t-il indiqué.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s’est négocié au cours moyen de 79,41 cents US, en baisse par rapport à celui de 79,54 cents US de la veille.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a grimpé de 18 cents US à 71,56 $ US le baril, tandis que celui du gaz naturel a avancé de 6 cents US à 3,67 $ US le million de BTU.

Le prix de l’or a baissé de 14 $ US à 1815,00 $ US l’once, pendant que celui du cuivre est resté inchangé à 4,32 $ US la livre.