(New York) Les réserves commerciales de pétrole brut aux États-Unis ont reculé la semaine dernière dans des proportions nettement supérieures aux attentes, signe d’une reprise de la demande en or noir dans la première économie mondiale.

Selon un rapport hebdomadaire de l’Agence américaine d’Information sur l’Énergie (EIA), les stocks de brut ont chuté de 7,4 millions de barils (MB) au 11 juin pour s’établir à 466,7 MB. Les analystes tablaient sur une baisse médiane de 2,5 MB.

Il s’agit de la quatrième semaine de recul consécutive pour les réserves américaines de brut, au plus bas depuis février.

Les stocks d’essence, également attendus en baisse (-1 MB), ont en revanche augmenté de 2 MB.  

Ceux de produits distillés (gaz de chauffage et mazout) ont diminué, de 1 MB, là où les analystes avaient prédit une petite hausse (+500 000 barils).

« Avec l’accélération continue du rythme de raffinage et le niveau élevé des exportations, les réserves de brut ont connu une nouvelle baisse importante malgré de fortes importations », note Matt Smith de ClipperData.

Les États-Unis ont importé en moyenne 6,75 millions de barils par jour (mbj) la semaine dernière, contre 6,64 mbj la semaine d’avant. Ils ont exporté 3,88 mbj, une hausse par rapport aux 2,93 mbj de la semaine précédente.

Les raffineries américaines ont fonctionné à 92,6 % de leurs capacités, transformant en moyenne 16,3 millions de barils de brut par jour. C’est d’avantage que les 91,3 % de la semaine achevée le 4 juin.

Cette accélération correspond au pic d’activité généralement observé avant la saison des grands déplacements en voiture en juillet et août.

« La demande implicite pour les produits pétroliers a rebondi la semaine dernière, ce qui explique la baisse des stocks de produits distillés », observe d’ailleurs M. Smith. « Mais les stocks d’essence ont grossi, poussés par la hausse du rythme de raffinage. »

La production américaine de brut a progressé, passant de 11 mbj à 11,2 mbj.

Du côté de la consommation, 19,3 mbj ont été livrés aux Américains en moyenne au cours du mois écoulé. Cela représente une hausse de 17,4 % par rapport à la même période l’an dernier.

Stable avant la publication du rapport de l’EIA, le prix du baril de WTI new-yorkais montait de 0,2 % à 72,26 dollars vers 11 h.