(New York et Toronto) La Bourse de New York a conclu mardi une séance mitigée en attendant l’issue de la réunion monétaire de la Banque centrale américaine (Fed) mercredi et l’annonce des résultats de grands noms de la tech après la clôture.

Selon des résultats définitifs, l’indice des valeurs vedettes Dow Jones est resté stable à 33 984,93 points (+0,01 %). Le NASDAQ, à forte coloration technologique, a terminé en repli de 0,34 % à 14 090,22 points. Le S&P 500, qui a touché un nouveau record en séance, s’est finalement replié de 0,02 % à 4186,72 points.

La hausse du cours du cuivre à un sommet de 10 ans et les gains des prix des autres matières premières, à l’exception de l’or, ont permis à la Bourse de Toronto de clôturer en hausse, au terme d’une séance autrement stable.

L’indice composé S&P/TSX du parquet torontois a grimpé de 4,53 points pour terminer la séance avec 19 175,09 points.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s’est négocié au cours moyen de 80,63 cents US, en hausse par rapport à son cours moyen de 80,57 cents US de la veille.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a gagné 1,03 $ US à 62,94 $ US le baril, tandis que celui de l’or a reculé de 1,30 $ US à 1778,80 $ US l’once. Le prix du cuivre s’est quant à lui emparé de 4,7 cents US à 4,49 $ US la livre, son niveau le plus élevé depuis 2011. Il cumule une croissance d’environ 91 % par rapport à l’an dernier.

La hausse a été alimentée par une grève au Chili et par les perspectives de la reprise économique mondiale.

« Le cuivre et le minerai de fer ont enregistré des reprises soutenues pour atteindre de nouveaux sommets » avec ces attentes, a souligné un rapport de la Banque Scotia.

Le cuivre a notamment profité de la reflation à court terme et de la décarbonisation à plus long terme, a expliqué Giles Marshall, gestionnaire de portefeuille chez Fiduciary Trust Canada.

Le prix de l’once d’or a pour sa part reculé mardi de 1,30 $ US à 1778,80 $ US à New York.

Mais les cours du pétrole et du bois d’œuvre ont été solides, ce qui profite généralement au marché boursier canadien.

Le cours du pétrole brut a gagné 1,03 $ US à 62,94 $ US le baril. Il se maintient ainsi au-dessus de la barre des 60 $ US depuis près de deux semaines. Le prix du brut affiche une croissance de près de 30 % depuis le début de l’année et montre une hausse de 392 % par rapport à la même date l’an dernier.

Le prix de référence américain du West Texas Intermediate a obtenu un coup de pouce des membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de la Russie, qui ont indiqué qu’ils s’en tiendraient au plan de faire croître très graduellement la production de pétrole à compter du 1er mai.

En attente

« Le marché était très hésitant en attendant les annonces des résultats de sociétés », alors que la maison mère de Google (Alphabet) et Microsoft présentaient leurs résultats trimestriels à la clôture, a indiqué Karl Haeling de LBBW.

L’analyste soulignait que les investisseurs avaient tendance à parier à la hausse sur les titres des grands groupes jusqu’avant l’annonce de leurs résultats et à prendre leurs profits ensuite.

Dans les échanges électroniques, immédiatement après la clôture, l’action d’Alphabet (Google) grimpait toutefois de 4 % alors que son bénéfice a quasiment triplé au 1er trimestre grâce à la publicité et au « cloud ».

Les marchés sont restés aussi dans l’expectative avant l’issue de la réunion du Comité monétaire de la Réserve fédérale mercredi et de la conférence de presse de son président Jerome Powell.

« Personne ne pense que la Fed va faire quoi que ce soit, mais s’il y a une surprise, ce sera probablement baissier pour le marché », a affirmé Karl Haeling.

La Fed devrait maintenir sa politique monétaire accommodante et ses taux directeurs très bas qu’elle juge nécessaires pour aider au redémarrage durable de l’économie américaine même si les pressions de l’inflation se font sentir.

Les rendements sur les bons du Trésor à 10 ans, sensibles à la hausse des prix, sont remontés de plus de 3 % mardi à 1,62 %.

« Il y a un important mouvement de hausse du côté des matières premières qui rappelle aux gens ces tensions inflationnistes », a affirmé M. Haeling, citant « les prix des céréales qui montent en flèche, de même que celui du bois de construction et du cuivre » qui a atteint un plus haut ces jours-ci en une décennie.

Parmi les groupes qui ont fait part de leurs résultats avant l’ouverture de Wall Street mardi, l’Américain 3M, fabricant entre autres des équipements de protection contre la COVID-19 et membre du Dow Jones, a vu son chiffre d’affaires gonfler de 10 %. Mais laissant ses prévisions annuelles inchangées, son titre a perdu 2,59 %.

Le géant américain du transport de paquets et colis UPS a également dévoilé un chiffre d’affaires trimestriel en forte hausse (+27 %) grâce à l’envolée du commerce en ligne, aux États-Unis ainsi que dans le reste du monde. L’action a bondi de 10,42 %.

Le conglomérat General Electric (GE) a confirmé ses prévisions pour l’ensemble de l’année, mais son chiffre d’affaires, lesté par la moindre activité de ses divisions consacrées à l’aviation et à la santé, a déçu. L’action a lâché 0,59 %.

Mercredi, ce sera au tour d’Apple et de Facebook notamment de publier leurs résultats. Amazon dévoilera les siens jeudi.