(Londres) Les cours du pétrole se reprenaient mardi, au lendemain d’une forte chute, aidés par l’arrêt d’une partie de la production dans le golfe du Mexique à cause de l’ouragan Zeta mais dans un environnement toujours fragile du côté de la demande.

Vers 10 h 50 GMT (6 h 50 à Montréal), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 40,92 dollars à Londres, en hausse de 1,14 % par rapport à la clôture de lundi.

À New York, le baril américain de WTI pour le même mois gagnait 1,24 % à 39,04 dollars.

La veille, les deux cours de référence ont perdu plus de 3 % après avoir touché un plus bas depuis le 5 octobre.

« Les prix du pétrole se redressent quelque peu après leurs pertes prononcées lundi », a constaté Eugen Weinberg, analyste de Commerzbank, « mais la situation sur le marché pétrolier reste cependant confuse et inquiétante ».

Les cours du Brent et du WTI « bénéficient d’un coup de pouce de l’ouragan Zeta », a expliqué Jeffrey Halley, de Oanda.

L’ouragan Zeta, accompagné de vents violents et de fortes précipitations, a touché terre lundi près de la station balnéaire de Tulum, dans la province du Yucatan située dans le sud-est du Mexique, déjà balayé voici quelques semaines par l’ouragan Delta.  

Zeta devrait ensuite poursuivre sa trajectoire vers les côtes du sud-est des États-Unis jeudi.

Cet ouragan de catégorie 1, soit le plus bas sur une échelle de 5, a cependant entraîné « la fermeture de 16 % des plateformes du Golfe du Mexique », a rapporté Avtar Sandu, de Phillip Futures.

Mais les cours du brut restent sous la menace d’une offre excédentaire, résultat d’un ralentissement de la demande dû à la résurgence de la pandémie de COVID-19 et d’un retour sur le marché de la production libyenne.

La Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC) a annoncé lundi la levée de l’état de force majeure sur le dernier champ pétrolier bloqué, déclarant ainsi toutes les installations pétrolières opérationnelles.

Bloqué depuis dix mois, le champ al-Feel produit habituellement quelque 70 000 barils par jour.

Ce qui va permettre à la NOC, comme annoncé vendredi, d’augmenter sa production totale à « plus d’un million de barils par jour dans quatre semaines ».