(New York) Les cours du pétrole sont remontés jeudi au lendemain d’une forte chute la veille, soutenus par l’espoir d’un plan de soutien économique américain, mais aussi par des propos du président russe Vladimir Poutine qui se dit ouvert à des réductions de production.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre a terminé à 42,46 dollars à Londres, en hausse de 1,74 % ou 73 cents par rapport à la clôture de mercredi.

À New York, le baril américain de WTI pour le même mois, dont c’était le deuxième jour d’utilisation comme contrat de référence, a avancé de 1,52 % soit 61 cents à 40,64 dollars.

Les deux cours avaient fortement baissé mercredi, le WTI lâchant plus de 4 % en clôture, plombés par le rapport hebdomadaire de l’Agence américaine d’information sur l’Énergie (EIA) sur l’état des stocks dans le pays.

Le rapport a rendu compte d’une baisse des stocks commerciaux, mais une augmentation de ceux d’essence pour la semaine achevée le 16 octobre, un mauvais signal pour des investisseurs qui cherchent à évaluer le niveau de reprise de la demande.

Néanmoins, les cours du brut ont profité jeudi de « deux facteurs clés », a noté Phil Flynn de Price Futures Group : « il y a eu ces commentaires venant de Russie où le président Poutine a suggéré qu’ils étaient ouverts à des réductions de production si c’est nécessaire ».

Par ailleurs, « il semble qu’on se rapproche d’un accord sur un plan de soutien économique américain », a jugé l’expert après des déclarations optimistes de la cheffe des démocrates à la Chambre des représentants, Nancy Pelosi.

Dans le même temps, « le marché du pétrole ressent l’impact de la deuxième vague de COVID-19 », mais à la différence de la première, « il n’y a pas de panique sur les prix », selon Paola Rodriguez-Masiu, analyste de Rystad.

La pandémie a fait plus de 1,12 million de morts dans le monde depuis que le bureau de l’OMS en Chine a annoncé l’apparition de la maladie fin décembre, selon un bilan établi par l’AFP à partir de sources officielles mercredi.