(Londres) Les cours du pétrole étaient proches de l’équilibre mardi, après trois séances dans le rouge, la réunion mensuelle de l’OPEP+ de la veille n’ayant pas réussi à dissiper les doutes chez les investisseurs sur le déséquilibre entre offre et demande d’or noir.

Vers 9 h 40 GMT (5 h 40 à Montréal), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 42,64 dollars à Londres, en hausse de 0,05 % par rapport à la clôture de lundi.

À New York, le baril américain de WTI pour novembre, dont c’est le dernier jour de cotation, grappillait 0,27 % à 40,94 dollars.

Les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et leurs alliés via l’accord OPEP+ « n’ont pas décidé (lundi) de modifier leur politique, qui verra l’offre de pétrole augmenter de 1,9 million de barils par jour à partir de 2021 », a constaté Eugen Weinberg, analyste de Commerzbank.

À l’issue de leur point mensuel, les ministres réunis par visioconférence ont en effet confirmé que le retrait actuel du marché de 7,7 millions de barils par jour (sans compter les éventuels rattrapages des retardataires) serait ramené à 5,8 millions en début d’année prochaine.

Cette décision « n’a guère contribué à apaiser les inquiétudes » concernant l’écart entre « la baisse de la demande et l’abondance de l’offre », a réagi Fiona Cincotta, de City Index.

« Le marché craint de plus en plus que la deuxième vague de cas de COVID-19 dans le monde n’étouffe la reprise des prix du pétrole », a-t-elle ajouté.

Les membres du cartel et leurs alliés ont d’ailleurs reconnu « que la reprise économique a ralenti en raison de la résurgence des cas de COVID-19 » sur les continents américain, européen et asiatique, selon un communiqué publié à la fin de la réunion.

« Nous continuons à penser que l’OPEP+ va finir par reporter l’augmentation de la production prévue début 2021 », a estimé de son côté Giovanni Staunovo, analyste de UBS. Les pays producteurs ont prévu de se retrouver dans un mois, le 17 novembre.