Chaque dimanche, nous braquons les projecteurs sur des éléments de l’actualité financière et boursière qui peuvent être utiles à l’investisseur, mais qui pourraient être passés sous le radar

L’action de Bombardier poursuit sa glissade et continue de générer de forts volumes de transactions au quotidien. Le titre a touché vendredi un nouveau creux à Toronto en clôturant à 32 cents.

Letko Brosseau est toujours actionnaire de Bombardier et Peter Letko me soulignait cette semaine que selon ses informations, le secteur des jets d’affaires est devenu « plus fort » durant la pandémie. « Le futur demeure intéressant pour ce segment de marché et Bombardier est clairement le leader », dit-il en concédant que Bombardier n’est évidemment plus l’entreprise qu’elle a déjà été.

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Le titre de Nuvei a plus que doublé depuis son entrée en Bourse le mois dernier. La toute première recommandation sur l’action de l’entreprise montréalaise spécialisée dans le paiement électronique est tombée vendredi, et les analystes James Fotheringham et Thanos Moschopoulos, de la BMO, ne suggèrent pas son achat.

Ils estiment Nuvei bien positionnée en étant « au bon endroit et au bon moment », et croient que Nuvei mérite sa prime d’évaluation en raison de la croissance de ses revenus supérieure à celle des comparables. Ils jugent cette tendance soutenable, mais font remarquer que les titres du secteur sont « en général dispendieux ». « C’est le risque le plus important, et nous craignons que les multiples d’évaluation soient vulnérables à la publication de nouvelles négatives. »

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Les conditions resteront favorables au marché jusqu’à la fin de l’année, selon le stratège Stéphane Rochon, de la BMO. « D’aucuns pourraient penser que c’est pécher par optimisme, mais le facteur le plus important pour le marché réside dans le niveau et l’orientation des taux d’intérêt. Les perspectives restent très positives à cet égard », dit-il dans son rapport du mois d’octobre.

« L’écart considérable observé entre les secteurs ainsi qu’entre les actions de valeur et les actions de croissance permet encore de trouver de bonnes occasions, notamment dans les secteurs défensifs et stables. »

Selon lui, les bonnes occasions ne se trouvent toutefois pas actuellement dans les secteurs des banques, des pipelines ou des télécoms, mais plutôt dans les entreprises de service public, les biens de consommation de base, la santé et les FPI du segment des appartements. « Les sociétés de ces secteurs sont dotées d’un modèle d’affaires défensif solide, présentent un bilan sain et offrent des dividendes élevés et croissants moyennant des valorisations très raisonnables par rapport aux taux d’intérêt extrêmement bas. Après avoir bien résisté à la crise de panique déclenchée par la COVID-19 sur les marchés, elles sont nettement restées en retrait au cours des six derniers mois, ce qui offre un point d’entrée attrayant. »

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C’est le moment de détenir des titres américains du secteur du cannabis alors que les sondages laissent entrevoir un balayage démocrate, selon le gestionnaire de portefeuille montréalais Paul Beattie, de la firme BT Global.

« Les titres ont commencé à monter après le débat entre les [candidats à la vice-présidence]. Kamala Harris a dit durant ce débat que les démocrates allaient décriminaliser la marijuana et effacer les dossiers de ceux reconnus coupables de possession de marijuana », explique-t-il dans la lettre financière de BT Global publiée vendredi. « Ça veut dire que tous les titres de compagnies américaines de cannabis vont au minimum doubler de valeur. »

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« Il est probable que la majorité des REITS (fiducies immobilières) vont couper leurs distributions, ce qui va réduire leur rendement courant, mais ces titres demeurent une bonne valeur à long terme dans un environnement où les taux d’intérêt vont demeurer bas pendant longtemps », peut-on lire dans la lettre financière d’octobre de la firme Gestion de portefeuille Landry.

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« L’économie ne retrouvera pas de sitôt sa vitalité d’avant la pandémie », souligne le gestionnaire de portefeuille Philippe Hynes, dans la lettre trimestrielle de Tonus Capital publiée vendredi. Il affiche du scepticisme quant à l’optimisme des analystes qui prévoient des records de rentabilité des entreprises en 2021 et au-delà.

« La spéculation augmente et, par conséquent, les risques aussi », ajoute-t-il avant de préciser qu’il a renoncé à investir dans des actions très populaires (certains titres technos, notamment). « Les investisseurs ne considéreront pas indéfiniment comme inestimable la valeur des entreprises à croissance rapide et comme nulle celle des entreprises à croissance modérée. »

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Les titres québécois de Marché Goodfood, BRP, CN, Dorel, Tecsys, mdf commerce (ex-Mediagrif), Innergex, Boralex, TFI (ex-TransForce) et Colabor ont touché cette semaine un sommet de la dernière année en Bourse.