(New York, Toronto) Wall Street, qui avait mal démarré la séance jeudi, a réduit considérablement ses pertes pour finir tout de même dans le rouge, toujours paralysée par des inquiétudes sanitaires et politiques.

Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, a cédé 0,07 % à 28 494,20 points.

Le NASDAQ, à forte coloration technologique, a perdu 0,47 % à 11 713.87 points et l’indice élargi S&P 500 a lâché 0,15 % à 3483,34 points.

La Bourse de Toronto a quant à elle clôturé en hausse jeudi, récupérant en après-midi les pertes de plus de 100 points qu’elle affichait plus tôt dans la séance.

L’indice composé S&P/TSX du parquet torontois a grimpé de 45,63 points pour terminer la journée avec 16 501,03 points.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s’est négocié au cours moyen de 75,59 cents US, en baisse par rapport à son cours moyen de 76,11 cents US de la veille.

Un début dans le rouge


La Bourse de New York avait commencé la séance nettement dans le rouge, inquiète de l’impact de la résurgence de la COVID-19 en Europe et sans plus grand espoir d’un plan de soutien économique américain avant l’élection présidentielle du 3 novembre.

« En début de séance on a cru qu’on allait avoir une belle journée de baisse, mais l’évolution s’est retournée », a expliqué Karl Haeling de LBBW.  

« Le marché a le sentiment que même si en Europe il y a des restrictions » après une accélération des contaminations à la COVID-19, « la rhétorique est plus forte que les mesures imposées », a-t-il ajouté.

« Le marché ne croit pas à une fermeture totale de l’activité » en Europe. La France a annoncé la mise en place à partir de samedi et pour un mois, d’un couvre-feu entre 21 h et 6 h en région parisienne et dans huit autres métropoles. L’Allemagne va, elle, aussi introduire de nouvelles mesures restrictives.

« Le marché est davantage motivé en ce moment par des considérations techniques que par des nouvelles fondamentales », a expliqué l’analyste, alors que les indices ont testé des bas niveaux jeudi avant de rebondir sans qu’une nouvelle spécifique ne cause ce revirement.

L’indice Dow Jones a perdu plus de 250 points en séance pour se redresser ensuite.

« Les marchés ont fait leur deuil de la probabilité d’un plan de soutien budgétaire avant les élections, lorsque le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin a indiqué que les législateurs restaient très éloignés de tout accord potentiel », ont noté par ailleurs les analystes de Schwab.

Les indicateurs publiés jeudi ont aussi pesé aussi sur le sentiment des marchés. Les inscriptions hebdomadaires au chômage aux États-Unis sont reparties à la hausse la semaine passée, de manière inattendue, montrant la fragilité de la reprise économique.

Au 10 octobre, quelque 898 000 personnes ont pointé au chômage, un plus haut depuis août,  contre 845 000 la semaine précédente, un chiffre revu à la hausse.

L’activité manufacturière a en outre évolué de manière contrastée en octobre, enregistrant une croissance modérée dans la région de New York, mais un net rebond dans les environs de Philadelphie, selon les données des antennes régionales de la Fed.

La moitié des secteurs du S&P sont remontés dans le vert en fin de séance, notamment les banques (+0,81 %), l’immobilier (0,47 %) et même les titres industriels (+0,35 %).  

En ce début de saison des résultats, la banque JPMorgan Chase a terminé fort (+1,50 %), Morgan Stanley a fait de même (+1,34 %).

Les grands noms de la technologie en revanche ont conclu en retrait comme Apple (-0,40 %) et Microsoft (-0,54 %).  

L’application de visioconférence Zoom, dont la popularité a grimpé en flèche en 2020 à la faveur des confinements et qui a annoncé mercredi le lancement d’un nouveau service donnant la possibilité à l’organisateur d’un évènement de faire payer les participants, a bondi de 5,33 %.

Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans sur la dette américaine montait légèrement à 0,7356 % contre 0,7346 % mercredi soir.