(New York) La Bourse de New York a fini la semaine sur une note positive vendredi, espérant un accord sur un soutien à l’économie des États-Unis, tandis que la crainte d’une élection présidentielle contestée le 3 novembre s’est un peu dissipée.

Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, est monté de 0,57 % à 28 586,90 points, son niveau le plus haut depuis début septembre.

Le NASDAQ, à forte coloration technologique, a gagné 1,39 % à 11 579,94 points et l’indice élargi S&P 500 s’est apprécié de 0,88 % à 3477,73 points.  

La Bourse de Toronto a pour sa part clôturé en légère hausse vendredi, alors que le cours du pétrole brut a reculé et que celui de l’or a rebondi.

L’indice composé S&P/TSX du parquet torontois a avancé de 28,27 points pour terminer la journée avec 16 562,81 points.

Selon Allan Small, conseiller en investissement chez HollisWealth, le marché torontois a semblé se concentrer sur ce qui se passait au sud de la frontière — ou en tout cas davantage que sur l’actualité canadienne.

L’économie canadienne a créé 378 000 emplois en septembre, soit bien plus que les 156 600 emplois attendus par les économistes, selon les prévisions recueillies par la firme de données Refinitiv.

En outre, l’Ontario a annoncé vendredi de nouvelles restrictions pour les entreprises et forcé la fermeture des salles à manger des restaurants, des centres d’entraînement et des cinémas dans les régions plus touchées par la pandémie de COVID-19.

Mais à la Bourse de Toronto, la séance a été « assez stable » et les volumes de transactions ont été faibles à la veille du long week-end de l’Action de grâces, a observé M. Small.

« Le marché boursier est, dans l’ensemble, composé de grandes sociétés ouvertes. Pour l’instant, les entreprises les plus touchées par les nouvelles restrictions sont davantage les plus petites entreprises familiales », a noté l’analyste.

Seulement trois des onze secteurs du TSX ont avancé, soit ceux des matériaux, des technologies de l’information et de l’industrie, qui ont respectivement progressé de 3,24 %, 0,53 % et 0,29 %. Le groupe de l’énergie a enregistré la plus forte baisse, soit un recul de 1,35 %.

Nouveau plan de relance américain

Après plus de deux mois de négociations marquées par des volte-face de Donald Trump, la Maison-Blanche a mis vendredi 1800 milliards de dollars sur la table pour un nouveau plan de relance de l’économie, espérant ainsi un accord avec les démocrates à trois semaines de l’élection présidentielle.

Ces aides potentielles sont devenues un enjeu majeur pour le camp républicain, alors que l’écart se creuse dans les sondages entre Joe Biden, le candidat démocrate, et Donald Trump. Ce dernier, qui brigue un second mandat, est donné nettement perdant par la plupart des études d’opinions.

« Le marché était totalement concentré sur le potentiel plan d’aide et sur l’élection », a résumé Quincy Krosby de Prudential.

« Les sondages suggèrent que Joe Biden est pour l’instant en tête et si son avance continue […] il pourrait ne pas y avoir contestation dans le résultat de l’élection », a ajouté cette analyste, soulignant que les signes de volatilité se sont apaisés à Wall Street.

Les marchés financiers n’apprécieraient pas une élection au résultat contesté qui ajouterait une grande dose d’incertitude.

Le VIX, surnommé indice de la peur, qui mesure la volatilité de la Bourse new yorkaise, a ainsi nettement baissé (-5,16 %) vendredi, suggérant que les courtiers et les investisseurs étaient beaucoup moins inquiets que la veille.

Les investisseurs devaient aussi aborder la saison des résultats la semaine prochaine, « qui pourrait être plus positive que ce qu’on a connu au deuxième trimestre », soulignait encore Mme Krosby.

Quasiment tous les secteurs ont terminé dans le vert, sauf l’énergie dans le sillage d’un recul des prix du pétrole et du dollar américain.

Amazon a grimpé de plus de 3,01 %, Microsoft de 2,48 % et Apple de 1,74 %.

Le marché saluait également les progrès dans les traitements de la COVID-19-10 après la parution d’un article dans le New England Journal of Medicine selon lequel le remdesivir de Gilead Sciences avait conduit à « des améliorations cohérentes et cliniquement significatives » chez les patients atteints de coronavirus.

Le titre de Gilead grimpait de 0,82 %.

Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans sur la dette américaine baissait à 0,7737 % contre 0,7852 % jeudi soir.

Avec La Presse canadienne