(New York) Les prix du pétrole ont terminé en repli jeudi suite à la publication d’un rapport du gouvernement américain faisant étant d’une hausse inattendue des stocks de brut aux États-Unis.

Le baril de pétrole américain (WTI) pour livraison en octobre a perdu 75 cents ou 2 % à 37,30 dollars, s’enfonçant sous la barre symbolique des 40 dollars.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre, coté à Londres, a lui fini à 40,06 dollars perdant 73 cents ou 1,79 % par rapport à la veille.

Mercredi, les prix avaient pourtant rebondi de leur forte chute de mardi remontant de 3,5 % pour le baril de WTI et de 2,5 % pour le Brent.

Selon les chiffres de l’Agence américaine d’information sur l’Énergie (EIA), les stocks commerciaux de brut aux États-Unis ont augmenté de 2 millions de barils (MB) pour la semaine close le 4 septembre, s’établissant à 500,4 millions de barils, après s’être inscrits en baisse durant six semaines d’affilée, surprenant les analystes qui misaient sur une nouvelle baisse.  

Pour Bart Melek de TD Securities, « il y a eu une forte hausse inattendue des stocks (de brut, NDLR) la semaine dernière, ce qui a réveillé les inquiétudes sur la lenteur de la demande ».

Toutefois, il ne pense pas que « les fondamentaux soient si mauvais qu’ils envoient les cours nettement plus bas » que les niveaux actuels.

Pour Phil Flynn de Price Futures Group, le repli du prix du baril, après son rebond de la veille qui a suivi la forte dégringolade du début de semaine, a reflété « les signaux mitigés donnés par cet état des stocks ».  

Pour M. Flynn, l’ouragan Laura, qui a dévasté la Louisiane fin août, « a sans doute fait plus de dommages qu’anticipé ». « Un ouragan peut affecter les stocks de différentes manières. Ici, cela a conduit à moins d’utilisation de pétrole brut ce qui mène à une hausse des stocks », a-t-il expliqué.  

De plus, « les ingrédients de la chute — une croissance économique affaiblie par le virus et un marché du pétrole globalement en excès — sont toujours bien présents », a expliqué Tamas Varga, analyste pour PVM.