(New York) Les prix du pétrole ont progressé mercredi malgré le niveau inédit atteint par les réserves américaines de brut, selon un rapport de l’Agence américaine d’information sur l’Énergie (EIA).

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août a fini à 41,73 dollars à Londres, en hausse de 1,3 % ou 55 cents par rapport à la clôture de mardi.

À New York, le baril américain de WTI pour le mois de juillet a gagné 1,7 % ou 66 cents, à 39,60 dollars, au plus haut en trois mois.

Les stocks de brut ont grimpé de 5,7 millions de barils (MB) pour s’établir à 538,1 MB au 5 juin, leur plus haut historique, surprenant les analystes qui anticipaient une baisse médiane de 1,85 MB.  

Le précédent record des réserves américaines de brut datait de fin mars 2017, à 535,5 MB.

Les réserves d’essence et de produits distillés (fioul de chauffage et gazole) sont aussi montées.

« Les données de l’EIA ne sont pas très bonnes, mais elles ne sont pas aussi mauvaises que les prédictions de l’API de la nuit dernière », note Bart Melek de TD Securities.

L’American Petroleum Institute, fédération qui regroupe les professionnels du secteur pétrolier, avait en effet estimé mardi que les stocks de brut aux États-Unis avaient grimpé de plus de 8 millions de barils.  

Par ailleurs, au terminal de Cushing (Oklahoma), où est stocké le pétrole servant de référence à la cotation à New York, les réserves de brut ont baissé de 2,3 MB à 49,4 MB, selon les chiffres de l’EIA.

La production américaine a, pour sa part, continué de baisser en s’établissant à 11,1 mbj, soit son plus bas niveau depuis septembre 2018.

Elle avait atteint son plus haut historique mi-mars à 13,1 mbj. Mais la chute de la consommation liée à la pandémie de COVID-19 et aux mesures prises pour l’endiguer a poussé les producteurs américains à ralentir leurs activités de forage.

Les prix ont également continué de profiter de l’accord trouvé samedi entre les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et leurs alliés pour prolonger en juillet la réduction historique de production à laquelle ils s’astreignent depuis le 1er mai.