Chaque dimanche, nous braquons les projecteurs sur des éléments de l’actualité financière et boursière qui peuvent être utiles à l’investisseur, mais qui pourraient être passés sous le radar

Beaucoup d’observateurs craignent de voir la Bourse replonger à son creux de mars ou même à un niveau inférieur dans les prochaines semaines et les prochains mois. Il y a toutefois des raisons de douter que ça survienne.

En voici trois évoquées par le gestionnaire de portefeuille Cimon Plante, de la Financière Banque Nationale.

1) L’ampleur du déploiement effectué par les banques centrales pour soutenir l’économie. Elles sont plus proactives qu’elles ne l’avaient été en 2008, ce qui est de nature à rassurer les investisseurs.

2) Le gros volume des ventes d’actions en mars provenait de fonds de couverture qui utilisaient l’effet de levier (emprunts massifs), qui ont eu des appels de marge et qui ont été forcés de liquider des positions. Ce volume de ventes est maintenant derrière nous.

3) La force du rebond donnera aux investisseurs du courage pour participer au prochain recul dans le marché, sachant qu’il y a un potentiel de gain intéressant à faire.

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Stella-Jones, Lightspeed et Savaria sont trois titres québécois dans lesquels Gestion Lester a investi durant le repli boursier, indique la lettre trimestrielle du gestionnaire d’actifs montréalais publiée jeudi.

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Les investisseurs doivent dorénavant « se méfier » des cygnes blancs (événements ponctuels et imprévisibles ayant des conséquences positives et qui peuvent survenir rapidement). C’est ce que soulignait en début de semaine l’analyste technique Javed Mirza, chez Canaccord. Le risque est à la hausse, selon lui. Il évoque trois « cygnes blancs » potentiels : l’annonce d’un vaccin, un retour au travail plus rapide que prévu dans plusieurs pays et la mise en place de nouvelles mesures visant à stimuler l’économie.

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L’épicier en ligne montréalais Marché Goodfood vient de s’attirer une recommandation d’achat additionnelle. Martin Landry, de Stifel/GMP, a relancé cette semaine sa couverture du titre en parlant d’une « histoire unique de croissance ». Sa cible est à 6 $ d’ici 12 mois. Il souligne notamment les perspectives de croissance, la position de leader au pays (et ses avantages), et l’évaluation qu’il juge « attrayante » par rapport aux comparables Blue Apron et Hello Fresh.

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Lu cette semaine dans une analyse : « Que ce soit l’aplatissement de la courbe de la pandémie en certains points, la panoplie de mesures annoncées pour soutenir l’économie ou le regain d’optimisme quant à une reprise imminente de l’activité économique, les investisseurs se projettent déjà en 2021 et se positionnent en conséquence. »

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Stingray a perdu l’appui de RBC cette semaine. Drew McReynolds a retiré mardi sa recommandation d’achat sur le titre du fournisseur montréalais de services musicaux. « L’incertitude entourant la nature, le moment et l’ampleur de la reprise au niveau des revenus publicitaires dans le secteur de la radio me pousse sur les lignes de touche », souligne l’analyste.

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RBC lance de façon tiède sa couverture de Lightspeed. Paul Treiber se montre « conservateur » et ne recommande pas l’achat de l’action du fournisseur montréalais de logiciels de commerce électronique. « La pandémie risque de réduire la taille du marché potentiel et d’accélérer la transition vers l’achat en ligne, ce qui est moins favorable à Lightspeed parce que l’utilisation première de ses produits est en magasin. »

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Plusieurs analystes ont applaudi la discipline de Couche-Tard cette semaine après que l’entreprise de Laval eut annoncé qu’elle abandonnait « pour l’instant » son projet d’acquisition de l’australienne Caltex.

Michael Van Aelst, de la TD, soupçonne qu’une offre révisée de Couche-Tard reflétant des risques plus importants dans le contexte actuel aurait été de beaucoup inférieure à sa proposition précédente. Si bien que Caltex l’aurait rejetée. D’ailleurs, des médias australiens ont rapporté cette semaine que Couche-Tard était prête à payer entre 25 et 30 $ australiens par action alors que son offre précédente s’élevait à 35,25 $ australiens par action.

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Le spécialiste montréalais de la conciergerie GDI a perdu une recommandation d’achat mercredi. Scott Fromson, de la CIBC, croit que l’impact de la pandémie risque de se prolonger plus longtemps qu’anticipé. « Le marché n’escompte pas adéquatement la durée potentielle de la récession et la lenteur de la reprise dans plusieurs secteurs où GDI a des clients. Le télétravail se poursuivra bien après la réouverture de l’économie, ce qui va réduire la superficie à desservir », croit l’analyste.

Il s’attend à un contexte plus difficile notamment pour les immeubles de bureaux commerciaux, les grands détaillants, centres commerciaux, hôtels, stades, etc. « GDI est aussi plus exposée à la vulnérabilité de l’économie canadienne puisqu’elle y génère 75 % de ses revenus et 25 % aux États-Unis. »