Chaque dimanche, nous braquons les projecteurs sur des éléments de l’actualité financière et boursière qui peuvent être utiles à l’investisseur, mais qui pourraient être passés sous le radar.

Un analyste a retiré jeudi sa recommandation d’achat sur le titre du franchiseur montréalais MTY en coiffant son rapport de recherche du titre : « MTY n’a pas été bâti pour des pandémies ».

« La stratégie et les perspectives vont considérablement changer et il faut le refléter dans l’évaluation », souligne Michael Glen, de la firme Raymond James.

« Il serait prudent de suspendre immédiatement le dividende », suggère l’analyste. C’est d’ailleurs ce que Recipe (l’exploitant des enseignes St-Hubert) a annoncé qu’il ferait la semaine dernière.

Il croit aussi que les fermetures définitives de restaurants au sein du Groupe MTY (déjà élevées avant le virus) vont augmenter à court terme et entraîner une hausse significative du nombre d’établissements corporatifs qui devront être gérés. Michael Glen ne voit pas comment MTY pourra réaliser des acquisitions pour un moment puisque l’entreprise devra faire des gestes pour « protéger son bilan et ses restaurants existants ».

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Le risque d’une réduction du dividende à la Banque Laurentienne est bien réel, selon l’analyste Mario Mendonca, de la Banque TD. Dans une note publiée jeudi, il souligne que le ratio de distribution est actuellement très élevé et soutient qu’il faut s’attendre à ce que le dividende soit charcuté, surtout si le contexte est appelé à se détériorer davantage.

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La Banque TD a charcuté jeudi de 72 % (à 70 cents) son cours cible d’ici 12 mois pour le titre de Bombardier. La TD escompte des perspectives moins intéressantes dans le secteur de l’aviation et donc des livraisons de jets d’affaires plus « conservatrices » l’an prochain et pour les années à venir. Compte tenu de l’incertitude actuelle et des risques inhérents à la demande pour des avions d’affaires, Tim James recommande la « prudence ». Le titre de Bombardier se négocie actuellement à 45,5 cents.

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Rappel consigné dans un rapport d’un gestionnaire de portefeuille québécois : Warren Buffett a déjà dit que le marché boursier était un mécanisme pour transférer de l’argent des gens impatients vers les gens patients.

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Dollarama a gagné au moins une recommandation d’achat cette semaine. La Banque TD suggère désormais d’acheter le titre. « Le cours actuel représente une opportunité parce que Dollarama est un titre défensif de qualité durant cette période d’incertitude », souligne Brian Morrison, dans une note publiée en milieu de semaine. Cet analyste souligne que Dollarama, reconnu cette semaine comme un commerce essentiel, pourrait en profiter pour gagner des parts de marché pendant que de plus petits concurrents peuvent être fermés.

Le détaillant montréalais publiera ses résultats de fin d’exercice mercredi.

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« Plutôt que de suivre le troupeau dans une ruée irrationnelle vers les producteurs d’or, je préfère me concentrer sur des opportunités dans des secteurs comme les services publics, les télécoms et la consommation de base », affirme le gestionnaire de portefeuille Charles Marleau, de Gestion Palos. « Peu importe l’impact sur l’économie, nous allons vraisemblablement continuer et possiblement augmenter notre demande pour l’énergie, les télécoms et la nourriture », précise-t-il dans une note envoyée à ses clients.

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Un membre du conseil d’administration du CN vient de vendre pour plus de 400 000 $ d’actions du transporteur ferroviaire montréalais. Denis Losier a vendu 4000 actions au cours des séances du 19 et du 24 mars. L’action du CN est passée de 127 $ au début février à 95 $ il y a deux semaines.