(Tokyo) La Bourse de Tokyo repartait dans le vert mardi en matinée, après avoir ouvert en forte baisse dans la foulée d’une nouvelle déconfiture des Bourses mondiales la veille, notamment Wall Street, face à la menace de récession en raison du coronavirus.

Après avoir perdu plus de 3 % dans les premiers échanges, l’indice vedette Nikkei évoluait en légère hausse vers 1 h GMT (+0,21 % à 17 038,07 points), tandis que l’indice élargi Topix prenait 0,71 % à 1245,07 points.

Plus de la moitié des secteurs d’activité sur le Nikkei étaient dans le vert, notamment les fournisseurs d’électricité et de gaz, la santé et les valeurs pétrolières. En revanche l’immobilier, les valeurs financières et les télécoms restaient dans le rouge.

Pour la première fois, le président américain Donald Trump a reconnu lundi qu’une récession était « possible » aux États-Unis à cause de la pandémie de coronavirus. Il a aussi estimé que celle-ci pourrait durer jusqu’à juillet-août dans le pays.

Ces sombres perspectives ont encore creusé les pertes à Wall Street, dont l’indice vedette Dow Jones s’est effondré de 12,93 %, sa plus lourde chute depuis octobre 1987. Les Bourses européennes avaient auparavant déjà clôturé profondément dans le rouge.

La nouvelle baisse surprise des taux de la Réserve fédérale américaine (Fed) dimanche n’a pas enrayé le mouvement de panique des investisseurs, pas plus que la détermination affichée des dirigeants du G7 à faire « tout ce qui nécessaire » pour soutenir l’économie mondiale.

En début de séance mardi, Tokyo n’a fait que suivre la tendance générale sur les autres Bourses mondiales la veille, avant de reprendre quelques couleurs, profitant notamment de la baisse du yen face au dollar, un mouvement favorable pour les valeurs exportatrices japonaises.

Vers 1 h GMT le dollar valait 106,90 yens, contre 106,50 yens la veille après la clôture de la Bourse de Tokyo, point de repère des investisseurs nippons.

La monnaie japonaise faiblissait aussi face à l’euro, qui s’échangeait pour 119,30 yens contre 118,65 yens la veille.

La monnaie européenne continuait de grimper face au dollar, toujours à la suite de la décision dimanche de la Fed de baisser radicalement ses taux d’intérêt : un euro valait 1,1166 dollar, contre 1,1156 dollar lundi à 19 h GMT.

Tombés lundi à leur plus bas niveau depuis 4 ans, les prix du pétrole reprenaient du terrain mardi en Asie. Vers 1 h GMT le baril de brut américain WTI gagnait 4,53 % à 30,00 dollars, tandis que le baril de Brent de la mer du Nord prenait 3,33 % à 31,05 dollars.