(Tokyo) Les Bourses d’Asie ont encore été victimes jeudi des inquiétudes croissantes liées au nouveau coronavirus et ses répercussions économiques internationales.

À Tokyo, l’indice Nikkei des 225 valeurs vedettes a cédé 1,72 % à 22 977,75 points à la clôture, tandis que l’indice élargi Topix a abandonné 1,48 % à 1674,77 points.

À Hong Kong, l’indice Hang Seng a encore perdu 2,6 % à 26 449,13 points.

Les marchés de Chine continentale étaient quant à eux encore fermés en raison des traditionnelles fêtes du Nouvel An lunaire.

Le nombre officiel des morts du virus en Chine est monté jeudi à 170, contre 132 la veille, d’après un nouveau bilan officiel.

« Nous allons voir s’étendre les effets négatifs de ce virus : la production et la consommation en Chine notamment vont être affectées », prévient Mutsumi Kagawa, de la maison de courtage Rakuten Securities.

Le nombre de cas de coronavirus recensés au Japon s’élève désormais à 11, dont trois parmi les 206 passagers japonais évacués de Wuhan mercredi.

Un deuxième avion avec 210 ressortissants japonais rapatriés de Wuhan, épicentre viral, est arrivé jeudi matin à Tokyo. Quelque 230 autres Japonais au moins ont également exprimé le souhait de rentrer.

Du côté des valeurs à Tokyo

Une grande partie des secteurs d’activité représentés dans l’indice Nikkei s’inscrivaient en baisse.

RUÉE SUR LES MASQUES : les fabricants de masques sanitaires et leurs fournisseurs n’ont jamais été autant prisés. L’action d’une des firmes de fibres textiles pour masques, Unitika, s’est envolée de 15,6 % à 393 yens.

COMPAGNIES AÉRIENNES EN SOUFFRANCE : à l’inverse, les transporteurs aériens ont continué de chuter : ANA Holdings a perdu 1,96 % à 3396 yens et Japan Airlines (JAL) 0,83 % à 3101 yens.

NISSAN RECULE UN PEU, RÉUNION DE L’ALLIANCE : le titre du constructeur japonais Nissan a décliné de 0,28 % à 598,1 yens alors que se tenait une réunion des dirigeants de l’alliance Renault-Nissan au siège du groupe nippon à Yokohama près de Tokyo.

TOYOTA, USINES ARRÊTÉES EN CHINE : l’action du premier constructeur japonais a lâché 1,69 % à 7634 yens, au lendemain de l’annonce de la prolongation de la suspension de sa production en Chine jusqu’au 9 février inclus au moins, à cause des risques de propagation de la pneumonie virale de Wuhan.

CANON EN BERNE : le titre du groupe de photo et bureautique Canon a dégringolé de 5,30 % à 2875 yens, après l’annonce mercredi de résultats annuels plus que décevants.

Du côté des devises et du pétrole

La monnaie japonaise, valeur refuge, remontait par rapport aux principales devises mondiales.  

Vers 4 h un dollar s’échangeait pour 108,89 yens, contre 109,02 yens la veille après la clôture de la Bourse de Tokyo, point de repère des investisseurs nippons.

Le yen grimpait face à l’euro, lequel valait 119,99 yens jeudi contre 120,32 yens la veille.

La monnaie européenne tendait à monter un peu face au dollar jeudi à 5 h, à raison d’un euro pour 1,1019 dollar contre 1,1012 dollar mercredi à 15 h.

Les cours du pétrole refluaient nettement jeudi en Asie : à 4 h, le baril de brut américain perdait 1,48 % à 52,54 dollars et le baril de Brent de la mer du Nord lâchait 1,47 % à 58,93 dollars.