La Bourse de Toronto a clôturé en hausse mardi, soutenue par l’appréciation du cours de l’or, pendant que les marchés américains subissaient les contrecoups d’un nouvel avertissement au sujet d’une possible récession aux États-Unis.


L’indice composé S&P/TSX du parquet torontois a grimpé de 84,80 points pour terminer la séance avec 16  183,59 points, une hausse de 0,5 %.

Wall Street a terminé en baisse mardi, les investisseurs se montrant toujours préoccupés par la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis et par des indicateurs avancés de récession sur le marché obligataire.


La moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a reculé de 120,93 points à 25  777,90 points (-0,5 %), tandis que l’indice élargi S&P 500 a perdu 9,22 points à 2869,16 points (-0,3 %). L’indice composé du NASDAQ s’est départi de 26,79 points à 7826,95 points (-0,3 %).


La cotation new-yorkaise avait pourtant progressé à l’ouverture, conservant son élan de la veille, les investisseurs ayant bien accueilli lundi le ton moins agressif de Donald Trump à l’égard de la Chine lors du sommet du G7 à Biarritz.


Mais les inquiétudes ont vite repris le dessus, alors que Pékin ne semblait pas partager le même optimisme que le locataire de la Maison-Blanche sur la probabilité d’un accord commercial entre les deux pays.

« Les investisseurs digèrent des signaux contradictoires sur le front commercial après qu’un porte-parole du ministère des Affaires étrangères chinois a réaffirmé que Pékin n’était pas au courant d’appels téléphoniques entre les deux pays mentionnés par le président américain », a indiqué Lilian Currens de Schaeffer.


La confirmation mardi du recul de 0,1 % du PIB de l’Allemagne au deuxième trimestre, notamment en raison de faibles exportations, a également refroidi les investisseurs.  


Signe de la fébrilité de la Bourse new-yorkaise, les taux d’intérêt sur les obligations à long terme dégringolaient mardi.


Le taux à dix ans sur les bons du Trésor américains était de 1,473 % vers 20  h 45 GMT, inférieur à celui sur les obligations à deux ans (1,522 %). L’écart entre les deux atteignait près de 5 points de base, du jamais vu depuis 2007.


Ce phénomène, qualifié d’« inversion de la courbe des taux » par les économistes, s’est produit à plusieurs reprises au cours des dernières semaines. Il est souvent considéré comme un indicateur avancé de récession.


Le rendement obligataire à 30 ans était lui aussi en net recul, à 1,95 %.


Le repli des taux d’intérêt sur le marché obligataire a affecté le secteur bancaire, dont les marges sont en général rognées quand le loyer de l’argent baisse. Bank of America a cédé 1,2 %, CitiGroup 1,7 % et JPMorgan 1,1 %.


Parmi les autres valeurs du jour, le titre du cigarettier Philip Morris International a dégringolé de 7,8 % après l’annonce de pourparlers pour fusionner à nouveau avec Altria afin d’enrayer la chute des ventes de cigarettes. L’action d’Altria a lâché 4 %.


Johnson & Johnson a gagné 1,5 %. Le groupe a été condamné lundi à payer 572 millions de dollars à l’Oklahoma pour sa responsabilité dans la crise des opiacés, une somme bien inférieure à ce que l’État plaignant avait réclamé.


Sur le marché des devises, le dollar canadien s’est négocié au cours moyen de 75,37 cents US, en hausse par rapport à son cours moyen de 75,31 cents US de la veille.


À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a gagné 1,29  $ US à 54,93  $ US le baril, tandis que celui de l’or a pris 14,60  $ US à 1551,80  $ US l’once. Le prix du cuivre s’est pour sa part apprécié de 0,4 cent US à 2,55  $ US la livre.