La Bourse de New York a terminé sans direction claire lundi, faisant une pause à l'entame d'une semaine marquée par le début de la saison des résultats d'entreprises, une réunion de la Banque centrale européenne et la poursuite du feuilleton du Brexit.

L'indice vedette de Wall Street, le Dow Jones, a cédé 0,3%, à 26 341,02 points.

Mais le Nasdaq, à forte coloration technologique, a pris 0,2%, à 7953,88 points, et l'indice S&P 500 s'est apprécié de 0,1% à 2895,77 points.

Il s'agit de la huitième séance consécutive de hausse pour ce dernier, qui a gagné plus de 15% depuis le début de l'année.

«Le marché est en train de digérer cette progression très importante avant d'aborder la prochaine saison des résultats trimestriels», estime Adam Sarhan de la société d'investissement 50 Park investment.

Les banques JPMorgan Chase et Wells Fargo seront les premiers grands noms de Wall Street à dévoiler leurs chiffres vendredi.

«Il est déjà acquis que les bénéfices seront mauvais, voire négatifs, mais les investisseurs se concentreront surtout sur les perspectives pour le reste de l'année», affirme JJ Kinahan, de TD Ameritrade.

De plus, rappelle Adam Sarhan, «la dernière fois qu'on a observé une "récession" des bénéfices, début 2016, cela n'a pas empêché le marché de monter. La question est de savoir si on va avoir un repli temporaire et superficiel des bénéfices ou une dépression plus profonde. Pour l'instant on s'attend plutôt à un ralentissement, rien de dévastateur.»

Les deux facteurs qui avaient pesé sur le marché fin 2018, la peur d'un ralentissement marqué de l'économie et d'un durcissement trop rapide de la politique monétaire américaine, se sont par ailleurs pour l'essentiel dissipés, fait remarquer le spécialiste.

Les investisseurs resteront tout de même attentifs à la réunion mercredi de la Banque centrale européenne et à la diffusion le même jour du compte-rendu de la dernière rencontre du Comité de politique monétaire de son homologue américaine. La Réserve fédérale avait alors surpris en renonçant à de nouvelles hausses de taux d'intérêt cette année.

En attendant ces divers événements, le Dow Jones a été lesté lundi par le recul de Boeing.

Le constructeur aéronautique a perdu 4,4% après avoir annoncé qu'il réduisait de près de 20% la production de son avion vedette 737 MAX, dont la sécurité est mise en cause après deux crashs mortels.

La compagnie American Airlines (-0,5%), qui compte dans sa flotte 24 appareils 737 MAX ne pouvant pas voler tant que les autorités continueront à clouer au sol ces avions, a indiqué dimanche qu'elle prévoyait l'annulation jusqu'au 5 juin d'environ 90 vols par jour.

General Electric a chuté de son côté de 5,2% après l'abaissement par un analyste de JPMorgan de la recommandation sur son titre.

Le groupe de mise en relation entre chauffeurs et particuliers Lyft, après des débuts poussifs lors de ses premières séances à Wall Street la semaine dernière, a encore reculé de 5,7%.

Le constructeur automobile Fiat Chrysler (FCA) est monté de 2,2% à New York. Le groupe a passé un accord avec le fabricant californien de voitures électriques Tesla (-0,6%) lui évitant des amendes européennes dues à un dépassement des futures normes d'émissions de dioxyde de carbone.

La Bourse de Toronto clôturé à un sommet de sept mois, alors que les prix du pétrole brut atteignaient leur plus haut niveau depuis novembre.

L'indice composé S&P/TSX a avancé de 11,14 points et terminé la séance à 16 407,29 points.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 75,05 cents US, comparativement à son cours moyen de 74,70 cents US de vendredi.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a progressé de 1,32 $ US à 64,40 $ US le baril, tandis que celui de l'or a gagné 6,30 $ US à 1301,90 $ US l'once. Le prix du cuivre s'est apprécié de 3,75 cents US à 2,93 $ US la livre.