Wall Street a clôturé en hausse jeudi, profitant d'une stabilisation des taux d'intérêt sur le marché obligataire américain et de la reprise des négociations entre Pékin et Washington sur le front de la guerre commerciale.

Selon les résultats définitifs à la clôture, l'indice vedette de Wall Street, le Dow Jones Industrial Average, a gagné 0,36 % à 25 717,46 points.

Le NASDAQ, à forte coloration technologique, a pris 0,34 % à 7669,17 points, et l'indice S&P 500 a avancé de 0,36 % à 2815,44 points.

« Le marché des actions s'est ressaisi à mesure que le calme revenait sur le marché obligataire », a affirmé Karl Haeling de LBBW.

Après avoir touché tard mercredi un nouveau plus bas depuis décembre 2017, le taux d'intérêt sur la dette américaine à dix ans a rebondi jeudi et évoluait à 2,397 % vers 16 h 50.

Le niveau de ce taux d'intérêt est souvent vu comme un reflet des anticipations de croissance et d'inflation aux États-Unis. En outre, son niveau baisse lorsque beaucoup d'investisseurs souhaitent en acquérir, souvent en raison des incertitudes économiques.

« Les courtiers sur le marché des actions étaient nerveux à cause de la chute des taux, liée aux craintes de récession », a noté M. Haeling, mais la remontée du taux à dix ans jeudi a « calmé un peu les craintes de panique boursière ».

Également source d'optimisme pour les marchés jeudi : la reprise des négociations entre hauts responsables de la Chine et des États-Unis à Pékin, en vue de parvenir à un accord commercial après plusieurs mois de bras de fer intense.

Les analystes ont été nombreux à citer des informations de presse pointant des concessions de la part de Pékin sur divers sujets de mésentente, à l'instar de l'accès aux entreprises étrangères à certains marchés et le transfert forcé de technologies.

Pratiques discriminatoires

Sur le front des indicateurs, la croissance économique des États-Unis a été plus faible qu'estimé à la fin de l'année dernière, à 2,2 % au quatrième trimestre en rythme annuel contre 2,6 % selon la précédente évaluation, a indiqué le département du Commerce.

Cette croissance est « moins forte qu'initialement rapportée, mais n'est pas faible » pour autant, a tempéré Chris Low de FTN Financial.

Les demandes hebdomadaires d'allocations chômage aux États-Unis ont quant à elles reculé plus que prévu, retombant à leur plus bas niveau en neuf semaines, a indiqué le département du Travail.

Parmi les valeurs du jour, Facebook a perdu 0,19 %. Le ministère américain du Logement poursuit le réseau social pour pratiques discriminatoires en raison de la façon dont il permet aux entreprises de cibler leurs publicités, notamment en fonction de l'endroit où vivent les utilisateurs de sa plate-forme.

Le service de transport avec chauffeur Lyft, qui devrait faire son entrée en Bourse vendredi, a rehaussé à entre 70 et 72 dollars la fourchette de prix dans laquelle elle souhaite se lancer sur le NASDAQ sous le symbole LYFT, signe d'une demande forte des investisseurs. Auparavant, c'était entre 62 et 68 dollars.

Il s'agit d'une des plus grosses entrées en Bourse de l'année à New York, qui devrait également voir d'autres « licornes », des entreprises technologiques valorisées au-delà du milliard dollar, faire leurs débuts, à l'instar d'Uber et Pinterest.

Le groupe spécialisé dans l'habillement sportif et surtout dans les vêtements de yoga Lululemon Athletica a bondi de 14,13 % après avoir dévoilé des résultats trimestriels bien orientés, grâce à des ventes de fin d'année solides.