Le secteur des matériaux a alimenté un déclin de l'indice de référence de la Bourse de Toronto, jeudi, pendant que les marchés boursiers américains terminaient la séance sur une note essentiellement stable.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a cédé 62,42 points pour clore la journée avec 16 087,55 points.

Le secteur des matériaux a enregistré la plus forte baisse, soit 1,84 % tirée vers le bas notamment par la baisse du prix de l'or. Le contrat à terme sur l'once d'or a reculé de 14,20 $ US à 1295,10 $ US l'once à la Bourse des matières premières de New York.

La hausse soutenue des prix du pétrole - le baril de brut a grimpé jeudi de 35 cents US à 58,61 $ US à New York - a permis de contrebalancer les pertes liées à la baisse du prix de l'or, a observé Kash Pashootan, chef de la direction et des investissements chez First Avenue Investment Counsel.

« Cette impulsion donne lieu à un résultat neutre », a-t-il souligné.

À New York, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a pris 7,05 points à 25 709,94 points, tandis que l'indice élargi S&P 500 a retraité de 2,44 points à 2808,48 points. L'indice composé du NASDAQ s'est défait de 12,50 points à 7630,91 points.

Les marchés ont peu oscillé tout au long de la séance, se contentant de réagir de manière mesurée au contexte international.

« On a senti l'hésitation des courtiers » après des informations de l'agence Bloomberg affirmant que le sommet entre Donald Trump et Xi Jinping, initialement attendu en mars, serait repoussé à avril, a affirmé Peter Cardillo, de Spartan Capital.

Outre l'actualité liée à la guerre commerciale, la Chine a également entraîné quelques mouvements sur les indices après la publication de statistiques jugées décevantes sur sa production industrielle pour les deux premiers mois de l'année.

Celle-ci s'est affichée à un niveau plus vu depuis dix ans pour cette période, et a confirmé un peu plus l'essoufflement du géant asiatique, deuxième économie mondiale.

Aux États-Unis, les indicateurs n'ont pas non plus inspiré beaucoup d'optimisme aux courtiers, les ventes de maisons neuves ayant chuté fortement en janvier et les demandes hebdomadaires d'allocations chômage s'inscrivant en hausse.

Le vote des députés britanniques pour un report de la date du Brexit a également été suivi, sans toutefois faire beaucoup réagir à Wall Street.

« L'extension potentielle du délai pour le Brexit va apporter un peu d'incertitude supplémentaire aux investisseurs », a affirmé toutefois M. Cardillo.

Sur le marché obligataire, le taux d'intérêt sur la dette à dix ans évoluait près de son niveau de la veille, à 2,625 %, contre 2,621 % mercredi soir. Celui sur la dette à 30 ans montait, à 3,045 %, contre 3,016 % à la précédente clôture.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 75,04 cents US, inchangé par rapport à son cours moyen de la veille.