La Bourse de New York a terminé la séance en ordre dispersé mardi, le Dow Jones continuant à pâtir de la dégringolade de Boeing tandis que le NASDAQ poursuivait son rebond.

L'indice vedette de Wall Street a cédé 0,4 % pour finir à 25 554,66 points, sous la pression de son plus important membre. Deux jours après l'écrasement en Éthiopie d'un de ses avions phare, le 737 MAX 8, le titre du constructeur aéronautique a en effet chuté de 6,2 % mardi, après avoir déjà plongé de 5,33 % la veille. Dans le rouge dès l'ouverture, l'action a perdu du terrain au fur et à mesure que de nouveaux pays émettaient des interdictions de vol pour l'appareil de Boeing.

Les compagnies aériennes Southwest Airlines et American Airlines, qui comptent des 737 MAX 8 dans leur flotte, ont perdu respectivement 2,3 % et 3,5 %. Le NASDAQ, à forte coloration technologique, s'est, pour sa part, apprécié de 0,4 % pour clôturer à 7591,03 points et l'indice élargi S&P 500 a gagné 0,3 % pour terminer à 2791,52 points. En mettant de côté Boeing, « on observe simplement la réémergence d'un sentiment plus optimiste sur le marché », a estimé Peter Cardillo, de Spartan Capital.

Wall Street, lestée par des indicateurs et prévisions ravivant les inquiétudes sur la croissance mondiale, a de fait enregistré la semaine dernière son plus fort repli hebdomadaire de l'année. Les indices « tentent désormais de rester la tête hors de l'eau » en attendant « les événements plus significatifs qu'est une éventuelle rencontre entre les président américain et chinois et le Brexit », a estimé le spécialiste.

À cet égard, le marché a peu réagi mardi au rejet, par les députés britanniques, de l'accord de retrait de l'Union européenne négocié par la première ministre, Theresa May, avec Bruxelles. Le principal indicateur du jour aux États-Unis, la très légère augmentation en février des prix à la consommation sur un mois (+0,2 %) et sur un an (+1,5 %), était plutôt favorable au marché des actions. Cette inflation modeste justifie la position de la Banque centrale américaine « de soutenir l'économie réelle [...] en ne touchant plus aux taux d'intérêt pendant un certain temps », selon les analystes de Capital Economist.

Parmi les autres valeurs du jour, Tesla a reculé de 2,6 %. Les avocats de son patron, Elon Musk, poursuivi par le gendarme américain de la Bourse (SEC) pour n'avoir pas respecté un accord l'enjoignant à ne plus publier de tweet intempestif pouvant influer sur le cours de l'action, ont répliqué lundi en estimant que la SEC outrepassait ses prérogatives.

Apple, qui a lancé lundi soir des invitations pour un « événement spécial » le 25 mars à son siège californien, où il pourrait annoncer le lancement d'un service de vidéo en streaming avec des contenus originaux, s'est apprécié de 1,1 %.

La Bourse de Toronto a clôturé en hausse. L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a gagné 30,42 points pour terminer la journée avec 16 136,66 points. Sur le marché des devises, le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 74,75 cents US, en hausse par rapport à son cours moyen de 74,55 cents US de la veille. À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a pris 8 cents US à 56,87 $ US le baril, tandis que celui de l'or a grimpé de 7 $ US à 1298,10 $ US l'once.

Le prix du cuivre s'est apprécié de 3 cents US à 2,93 $ US la livre. AFP-PC