Alors que ressurgissent les doutes envers la croissance dans les principales économies du monde, l'attention des marchés financiers se portera dès aujourd'hui sur la mise à jour des ventes au détail aux États-Unis en début d'année.

Pourquoi cette attention particulière ?

« Aux États-Unis, l'accent sera mis sur l'état de la consommation en janvier après une série de chiffres catastrophiques pour le mois de décembre », résume Avery Shenfeld, économiste principal de la Banque CIBC, dans son billet hebdomadaire.

« On se doute que janvier n'a peut-être pas été un bon mois pour les détaillants américains. Néanmoins, après le recul spectaculaire mesuré en décembre, il y aurait place pour un rebond décent en janvier. Ce serait rassurant sur l'état d'un très important secteur de la consommation aux États-Unis. »

Au Mouvement Desjardins aussi, les économistes inscrivent la mise à jour des ventes des détaillants en janvier parmi les événements les plus suivis.

« Les ventes au détail aux États-Unis ont subi en décembre leur plus importante baisse mensuelle depuis la récession [il y a 10 ans]. On pourrait espérer un rebond dès janvier, mais certains signes suggèrent qu'il faudra patienter un peu », écrivent les économistes de Desjardins dans leur billet hebdomadaire.

« En excluant les ventes d'automobiles et l'essence [plus volatils mensuellement], la croissance des ventes au détail pourrait être de 0,3 %. Toutefois, les ventes totales devraient afficher un recul de 0,3 %. »

Divers facteurs

Quels sont les principaux facteurs derrière un tel pronostic ?

« Premièrement, le shutdown du gouvernement fédéral battait son plein en janvier et a duré pratiquement tout le mois. Cela devrait limiter la croissance des ventes au détail », notent les économistes de Desjardins.

Aussi, « la confiance des consommateurs est généralement demeurée faible en janvier, avant le rebond constaté en février ».

Enfin, les économistes de Desjardins anticipent que « la baisse de 4,7 % des ventes de véhicules automobiles neufs en janvier ainsi que le recul momentané des prix de l'essence en janvier » auront sans doute pesé négativement sur les ventes au détail totales aux États-Unis en janvier.

MERCREDI

Québecor en rapport de fin d'année

L'entreprise de télécommunications et de médias énonce mercredi ses résultats de fin d'exercice 2018. Seront-ils à la hauteur des attentes suscitées après quelques trimestres d'amélioration de la rentabilité, coiffés d'une appréciation enviable de sa valeur boursière ? Parmi les analystes, on anticipe un bénéfice net du quatrième trimestre à environ 124 millions de dollars, ce qui serait presque deux fois plus qu'il y a un an. Et ce, avant la comptabilisation du gain d'un peu plus de 200 millions de la revente d'une filiale de centres de données. Pour tout l'exercice 2018, les analystes anticipent un bénéfice net autour de 445 millions, majoré d'environ 20 % sur un an.

JEUDI

Dorel Industries fait le point

L'entreprise montréalaise de produits de consommation pour des usages juvéniles, résidentiels ou récréatifs fait le point sur ses résultats de fin d'exercice 2018. Entre autres, Dorel a-t-elle pu limiter l'impact sur ses marges bénéficiaires de l'imposition aux États-Unis - son marché principal - de tarifs douaniers sur les importations d'origine chinoise ? Parmi les analystes, on anticipe un bénéfice net au quatrième trimestre d'environ 17 millions US, en net redressement de la perte de 6 millions un an plus tôt. Les revenus du quatrième trimestre sont attendus autour de 708 millions US, en hausse de 4,5 %.