Les marchés nord-américains ont perdu du terrain, jeudi, au coeur d'inquiétudes sur un ralentissement économique mondial.

L'indice composé S&P/TSX a cédé 35,56 points, à 16 056,51 points.

À New York, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a perdu 200,23 points, pour s'établir à 25 473,23 points. L'indice S&P 500 a retraité de 22,52 points, à 2748,93 points, tandis que l'indice composé NASDAQ a glissé de 84,46 points, à 7421,46 points.

Les sociétés technologiques et financières ont contribué à une baisse importante des titres aux États-Unis, jeudi, infligeant un quatrième recul consécutif pour le S&P 500. L'indice de référence est en voie de connaître sa première baisse hebdomadaire depuis janvier.

« Pour une fois, on observe une certaine contagion des marchés européens au marché américain », a remarqué Gregori Volokhine de Meeschaert Financial Services. « La forte révision à la baisse des prévisions de croissance de la BCE a certainement eu un effet sur la psychologie des investisseurs. »

L'institution de Francfort n'attend plus en effet que 1,1 % de croissance en 2019 en zone euro et 1,6 % en 2020, contre 1,7 % pour les deux années lors de ses précédentes prévisions communiquées en décembre.

« On commence en revanche à voir émerger la crainte d'une "japonisation" de l'Europe, avec une zone géographique sans croissance pendant extrêmement longtemps malgré des taux à zéro ou des taux négatifs », a-t-il ajouté.

À cette crainte d'une économie atone en zone euro, de nature à freiner encore plus la croissance mondiale, s'est ajouté le net renforcement du dollar.

Le billet vert est en effet monté jeudi à son plus haut niveau depuis juin 2017 face à l'euro ainsi que face à un panier composé des principales devises.

« Ce n'est pas forcément une bonne nouvelle pour les exportations américaines », a remarqué M. Volokhine.

Plusieurs facteurs ont aussi continué à peser sur l'état d'esprit des courtiers, selon Patrick O'Hare de Briefing : le fait que les négociations entre les États-Unis et la Chine sont toujours en suspens, l'incapacité du S&P 500 à se hisser durablement au-dessus du seuil des 2800 points, la performance « déconcertante » de l'indice relatif aux transports, le Dow Jones Transportation Average, en baisse depuis dix séances, ou celle de l'indice regroupant les moyennes entreprises, le Russell 2000, de nouveau sous sa moyenne des 200 derniers jours.

Le dollar canadien s'est négocié à une moyenne de 74,42 cents US, comparativement à 74,52 cents US la veille.

Le pétrole brut pour livraison en avril était en hausse de 44 cents, à 56,66 $ US le baril, et le gaz naturel progressait de 2,5 cents, à 2,87 $ US par million d'unités thermales britanniques.

L'or a reculé de 1,50 $ US, à 1286,10 $ US l'once, et le cuivre pour livraison en mai a glissé de 0,8 cent, à 2,91 $ US la livre.