La Bourse de New York a terminé la séance en baisse mercredi, les investisseurs hésitant à s'engager face à des indicateurs en demi-teinte et à l'absence d'avancées concrètes dans les négociations commerciales entre les États-Unis et la Chine.

L'indice vedette de la Bourse de New York, le Dow Jones Industrial Average, a lâché 0,5 %, à 25 673,46 points, et l'indice NASDAQ, à forte coloration technologique, 0,9 %, à 7505,92 points. L'indice élargi S&P 500 a perdu quant à lui 0,7 %, à 2771,45 points. « C'est la continuation de la tendance qui domine (depuis le début de la semaine), avec des acteurs qui prennent leur distance avec un marché ayant beaucoup grimpé récemment », a commenté Karl Haeling de LBBW. 

« Les investisseurs sont un peu sur la défensive, et c'est tout à fait normal, et sain, après quasiment dix semaines consécutives de hausse », a renchéri Adam Sarhan de 50 Park Investments. En considérant les statistiques du jour, « ils se demandent quel est le facteur qui pourrait faire encore progresser l'économie américaine,  mais aussi mondiale dans les 12 à 18 prochains mois », a-t-il avancé.

Selon l'Organisation de coopération et de développement économiques notamment, la croissance de l'économie mondiale n'atteindra que 3,3 % en 2019 à cause des tensions commerciales persistantes, des incertitudes politiques et d'une diminution continue de la confiance des entreprises et des consommateurs.

Elle tablait encore en novembre sur une croissance à 3,5 %. Aux États-Unis, les autorités ont annoncé que le déficit commercial américain en 2018 s'était hissé à un niveau inédit en dix ans. Et le secteur privé a, selon les données de l'enquête d'ADP, continué d'embaucher de façon soutenue en février, mais à un rythme ralenti par rapport au dynamisme de janvier.

Autre source d'incertitude pour les investisseurs : l'absence, en tout cas officiellement, de progrès dans les pourparlers entre Washington et Pékin après des déclarations pourtant optimistes de Donald Trump il y a une dizaine de jours. « Il y a aussi le sentiment croissant que si un accord devait être signé, il est déjà intégré par le marché », a souligné M. Haeling.

Parmi les valeurs du jour, le géant GE, qui avait déjà perdu 4,7 % mardi, a encore lâché 7,9 % mercredi. Son PDG, Larry Culp, a prévenu lors d'une conférence que les flux de trésorerie issus des activités industrielles de l'entreprise seraient négatifs en 2019. La chaîne de vêtements Abercrombie & Fitch s'est envolée de 20,4 % après la diffusion de résultats trimestriels supérieurs aux prévisions.

Le principal indice de la Bourse de Toronto a affiché un léger gain,  alors que la décision de la Banque du Canada de ne pas augmenter les taux d'intérêt a donné un coup de pouce aux secteurs sensibles aux variations en plus d'affaiblir le huard. L'indice composé S&P/TSX a clôturé à 16 092,07 points, en hausse de 5,53 points. Sur le marché des devises, le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 74,47 cents US, par rapport à son cours cible de 74,93 cents US la veille.

À la Bourse des matières premières de New York, le prix du baril de pétrole pour livraison en avril a cédé 34 cents US, à 56,22 $ US, alors que le prix du lingot d'or pour livraison en avril a pris 2,90 $ US, à 1287,60 $ US l'once. Le prix de la livre de cuivre pour livraison en mai a clôturé à 2,92 $ US, en recul de 1,5 cent US.