Les marchés boursiers nord-américains ont généralement affiché de bonnes performances au premier mois de 2019. Le Dow Jones a connu son meilleur mois de janvier en 30 ans et l'indice composé du NASDAQ s'en est tiré avec la plus forte hausse mensuelle, soit 9,7 %. L'indice de référence de la Bourse de Toronto a progressé de 8,5 % en janvier, alimenté par la reprise du cours du pétrole brut.

Les gains ont été assez impressionnants, surtout étant donné que les investisseurs étaient incapables de prédire, au début du mois, si le marché ne connaîtrait qu'un rebond temporaire ou une reprise soutenue, a souligné Colin Cieszynski, stratège en chef du marché pour SIA Wealth Management.

« Nous avons certainement observé une assez bonne reprise dans cours des quelques dernières semaines, alors janvier a été un mois particulièrement solide et il représente un très gros rebond par rapport au désastreux mois de décembre que nous avons eu. »

Depuis le début du siècle, la performance boursière des mois de janvier a été variée, a-t-il observé. Les résultats de cette année sont les meilleurs en au moins 14 ans pour la Bourse de Toronto.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a pris jeudi 56,05 points pour clôturer à 15 540,60 points, enregistrant du coup un sixième gain en autant de séances. Le marché torontois n'a enregistré que trois séances baissières en janvier et a cumulé des gains de près de 1200 points.

Selon M. Cieszynski, le marché canadien a profité de la reprise des marchés américains, mais la hausse des prix du pétrole et le redressement de ceux de plusieurs autres matières premières, dont l'or, l'argent et le cuivre, a aussi contribué à sa bonne performance.

À New York, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a retraité de 15,19 points à 24 999,67 points, tandis que l'indice élargi S&P 500 a gagné 23,05 points à 2704,10 points. L'indice composé du NASDAQ a progressé de 98,66 points à 7281,74 points.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s'est négocié en hausse, au cours moyen de 76,08 cents US, comparativement à son cours moyen de 76,80 cents US de la veille.

Ces progressions ont été permises notamment par des résultats d'entreprises trimestriels globalement bien accueillis.

« Ils ne sont pas si catastrophiques que certains l'avaient craint », a réagi Nate Thooft, de Manulife AM.

Le spécialiste a également cité le ton très accommodant adopté mercredi par la Banque centrale américaine (Fed) pour justifier la relative bonne santé des indices jeudi. La Fed a affirmé explicitement à l'issue de sa réunion de politique monétaire qu'elle serait « patiente » vis-à-vis de futures hausses de taux.

« De plus en plus d'observateurs pensent maintenant que le prochain mouvement de la Fed sur les taux sera non pas de les monter, mais plutôt de les baisser », a noté M. Thooft.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s'est négocié en hausse, au cours moyen de 76,08 cents US, comparativement à son cours moyen de 76,80 cents US de la veille.